Revue de presse du vendredi 23 octobre 2012
Le Potentiel annonce la suspension du général-major Gabriel Amisi Kumba, chef d’Etat-major des Forces terrestres de ses fonctions. La décision a été prise jeudi 22 novembre par le président de la République, Joseph Kabila. Le quotidien de Kinshasa indique que le président de la république reproche au général cité d’être le cerveau d’un réseau maffieux de commerce d’ivoire, de ressources naturelles et de vente de munitions aux chasseurs et groupes armés. Cette accusation repose sur un rapport final du groupe d’experts de l’Onu sur la RDC.
Le Potentiel ajoute que ce document dit qu’un certain nombre d’officiers, dont l’implication dans la circulation d’armes de divers calibres en faveur des groupes armés assimilés aux forces négatives dans la région, a été dénoncée.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, citant le rapport onusien, explique dans ce journal que « Le général Gabriel Amisi, chef-Etat major des Forces terrestres, contrôle un réseau de distribution de munitions de chasse à des braconniers et des groupes armés, dont le Raïa Mutomboki. Le désarmement et la gestion d’armes sont également entravés par la progression de la demande d’armes en rapport avec le M23 : sur le marché des armes légères, les prix ont été multipliés par quatre ».
Lambert Mende ajoute : « Vous savez que le Raï Mutomboki est responsable avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) de la mort de plus de 260 civils en novembre au Nord-Kivu ».
Toujours au sujet de la guerre à l’Est du pays, La Prospérité titre « Chute de Goma: Le M23 convoqué à Kampala, la Monusco interpellée ! ».
La Prospérité informe que le président du M23 Jean-Marie Runiga Lugerero, a été convoqué d’urgence à Kampala par le président ougandais, Yoweri Museveni, président en exercice de la CIRGL, en perspective d’une nouvelle réunion des chefs d’Etat de la région prévue ce samedi 24 novembre 2012. Joseph Kabila et Paul Kagame auraient confirmé leur présence. Outre ces deux Chefs d’Etat, Nkosazana Diamini- Zuma et Ramtane Lamamra, respectivement, présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) et commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, y sont également attendus, note le quotidien. Au cours de cette réunion décisive, des pressions seront certainement exercées sur Runiga, pour l’arrêt de l’offensive et le retrait du M23 de la ville de Goma.
Pendant ce temps, un autre débat voit le jour. Des Congolais, et même certains observateurs restent cependant sceptiques quant à une issue durable, fait remarquer La Prospérité. Nombreux sont ceux qui attendent les actes de part et d’autre. Tous ou presque appellent à une solution politique. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint de l’Onu en charge des opérations de maintien de la paix, reconnaît que la souveraineté de la RDC est violée par des mouvements soutenus de l’étranger.
L’Avenir semble optimiste dans sa une : « RD Congo, Rwanda et Ouganda Tous pour la dynamique de la paix ».
Pour le Gouvernement, c’est la première fois que le Chef d’Etat rwandais prend publiquement position contre le M23, note le journal. C’est donc un début de baisse de la tension qui était montée jusqu’au paroxysme entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
L’Avenir conclut que tout le monde, pays de la Région des Grands Lacs, rebelles ou loyalistes, Majorité ou Opposition, devrait s’inscrire dans cette dynamique pour donner la chance à l’Accord de Kampala. Tout devra être fait pour ne pas cracher sur tous ces efforts acquis au prix du sang versé par des compatriotes pour défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Rd Congo.
Le Potentiel se préoccupe des Congolais de l’étranger dans cet article : « La diaspora s’inquiète pour les Congolais écartelés entre combattre pour la nation et sauver leur peau ».
Le Potentiel rapporte que des Congolais vivant en Belgique ont manifesté devant les bâtiments de l’ambassade de la RDC protégés par la police belge mercredi 21 novembre à Bruxelles entre 14h00 et 15h30 contre la prise de Goma (Nord-Kivu) par le M23. Ils s’inquiètent pour leurs compatriotes écartelés au pays entre le sentiment de « combattre pour la nation » et celui de « sauver leur peau », informe le journal.
Selon Le Potentiel, les manifestants ont dit soutenir que le rapport final du Groupe des experts de l’Onu sur la RDC du 12 octobre, joint à la lettre adressée au président du Conseil de sécurité le 12 novembre par le président du Comité du Conseil de sécurité, contient suffisamment de « preuves » pour des plaidoyers. « Cela s’inscrit dans leurs missions », soulignent-ils.
Les manifestants qui ont été arrêtés ont été libérés le même jour « vers 20h00 ».