Revue de presse du mercredi 24 octobre 2012
La Prospérité note que Le général John Numbi ne sera pas entendu comme ‘’prévenu’’ dans le procès Chebeya, activiste des droits de l’homme et de son chauffeur, Fidèle Bazana. C’est ce qu’a décidé la Haute cour militaire, mardi 23 octobre, au cours de l’audience qui se tenait à la prison centrale de Makala.
Cette requête de la partie civile exigeait que l’ex-inspecteur général de la Police nationale congolaise qui, au premier degré, avait comparu comme renseignant, puisse être entendu en qualité de prévenu, étant considéré par les auteurs de cette requête, comme ‘’le principal suspect’’, dans cette affaire, explique le journal. Ici, l’homme a été simplement mis hors cause, poursuit La Prospérité. Déboutée, la partie civile se dit consternée. Alors que de l’autre côté, l’on croit que la justice a ainsi, par ce verdict, mis fin à plusieurs mois de suspense et suspicion inutiles.
Dans la foulée, la Haute cour militaire a rejeté la demande de liberté provisoire en faveur de Daniel Mukalay et Michel Mwila, ajoute le journal.
C’est ainsi que Le Potentiel titre : « Inculpation du général John Numbi: les requêtes des parties civiles rejetées ».
Le journal rapporte les décisions de la cour. En ce qui concerne le classement sans suite de la plainte de la veuve Chebeya, c’est une mesure du parquet, décision contre laquelle il n’existe pas de procédure judiciaire, précise le quotidien.
Concernant les requêtes tendant à obtenir les mesures conservatoires et la surséance de l’instruction de l’affaire en cours, la Haute cour militaire a déclaré que le juge militaire ne peut demander au ministère public de compléter l’instruction que lorsque l’affaire n’est pas encore appelée à l’audience publique.
Quant à l’audition de Paul Mwilambwe et Thierry Michel, la Haute cour militaire a fait voir que les parties civiles ont produit des coupures de presse, documents qui posent le problème de leur valeur probante. Elle a aussi noté que ces déclarations ont été faites par le cinéaste français Thierry Michel, mais attribuées à Paul Mwilambwe, rapporte Le Potentiel.
Pour sa part, le quotidien du groupe L’Avenir titre : « Affaire Chebeya, Kabila victime de lynchage médiatique : une raison morale pour neutraliser le chef de l’Etat ».
Pour le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, que cite le journal, la plupart des congolais ont suivi les entretiens de Paul Mwilambwe dans le documentaire sur Chebeya sur RFI et sur France 24, le 17 octobre dernier. La méthodologie de Thierry Michel et Stéphanie Braquehais, qui ont interrogé le fugitif, n’est pas sans rappeler ces pratiques de lynchage médiatique qui sont aux antipodes non seulement des règles déontologiques mais aussi des fondamentaux du fonctionnement des institutions, rapporte le journal citant Lambert Mende.
« Selon le porte-parole du gouvernement, l’objectif visé par cette campagne est de compléter utilement le tableau d’infamie pour discréditer l’indocile Joseph Kabila et donner une justification morale à ceux qui pourrait se charger de le neutraliser. Comme ce fut le cas avec Patrice Lumumba et Mzee Laurent Désiré Kabila », poursuit le quotidien citant la même source.
Le Potentiel invite : « Kinshasa – Paris à calmer la tempête ».
Entre Paris et Kinshasa, c’est désormais « je t’aime, moi non plus », note le tabloïd qui fait remarquer que l’escalade verbale est à son comble. Pour preuve, Le Potentiel cite la dernière sortie médiatique du porte-parole du gouvernement. Lambert Mende n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour prendre à partie le président François Hollande et les médias français, estime Le Potentiel.
Selon le confrère, l’allure prise est telle que l’on craindrait une rupture diplomatique. Faudrait-il en arriver là? D’aucuns conseillent aux deux parties de tempérer leurs ardeurs, d’aplanir leurs différends avant de calmer la tempête. Cela au bénéfice de leurs peuples respectifs.
Le Potentiel pense que la RDC ne devrait pas se complaire à grossir les rangs de ses ennemis. Au contraire, elle devrait, dans cette passe difficile qu’elle traverse, se créer davantage d’amis et de sympathisants.
Le même journal annonce : « Détournement de 300.000 USD à l’UDPS : la justice blanchit Jacquemin Shabani ».
Le Potentiel rapporte que l’enquête pré-juridictionnelle conduite par le magistrat Bernardin Mayindombe dans cette affaire a abouti à la mise hors de cause de l’ancien secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, suspendu de ses fonctions et mis à la disposition de la justice.
Saisi régulièrement par le conseil du président de l’UDPS Etienne Tshisekedi le 2 mai 2012, le parquet près le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete, a donc rendu le 6 octobre 2012 ses conclusions selon lesquelles il n’a retenu aucune charge à l’encontre de Jacquemin Shabani.
La requête de fixation d’audience charge plutôt l’intendant de l’UDPS, Jeancy Mulumba Mitanu pour « avoir, avec intention frauduleuse, ou à dessein de nuire, commis un faux en écriture. En l’espèce, avoir dans une intention frauduleuse, signé un bon de réception de 4 200 000 cartes de membres au près de Congo Graphic alors qu’il n’avait retiré que 800 000 cartes de membres au près de Akor Press. Faits prévus et punis par l’art 124 du code pénale » conclut le Journal.