Le Potentiel : « Malaise au sein du Gouvernement, le « super-doué » accapare les pouvoirs de ses ministres »

Le premier ministre, Matata Ponyo Mapon et les membres de son gouvernement le 07/05/2012 au Palais du peuple à Kinshasa, devant l’Assemblée nationale. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

  Revue de presse du mercredi 12 septembre 2012

 La machine gouvernementale est en panne, fait remarquer Le Potentiel. Quatre mois après son investiture à l’Assemblée nationale, l’Exécutif national bat de l’aile. Investi le 9 mai 2012 par l’Assemblée nationale,  le gouvernement n’arrive toujours pas à donner des signaux pouvant aller dans le sens de l’amélioration du vécu quotidien. Et pourtant, il était crédité de pronostics de réussite du fait de la technocratie dont tous ses membres se prévalaient, explique le journal tout en rappelant qu’ils se sont adjugés du qualificatif de « surdoués ».

En fouinant dans les couloirs des ministères, l’on se rend compte que leurs « Excellences »  ne sont pas épargnées par la grogne généralisée, écrit le quotidien. Des indiscrétions glanées çà et là, il ressort que le gouvernement ne fonctionnerait pas normalement. Les ministres passent plus de temps à la primature que dans leurs bureaux respectifs. Ils ont confié, au journal, qu’ils sont régulièrement convoqués par le Premier ministre pour des orientations ou des instructions (c’est selon) quotidiennes.

Le potentiel y voit une concentration de tous les pouvoirs entre les mains du premier d’entre tous les « surdoués » de la République. Toutes les sources se recoupent et reconnaissent que le « super-doué » a fait de tous les membres de son équipe gouvernementale  des ministres délégués à la primature.

De son coté, Forum des As titre : « Accusé d’avoir été approché par Kigali pour renforcer le M23 : le député Roger Lumbala dans de beaux draps »

Dans sa communication du mardi 11 septembre sur l’affaire « Roger Lumbala », le Gouvernement de la RDC n’a pas eu sa langue en poche, rapporte le tabloïd ! Son porte-parole, Lambert Mende Omalanga,  a indiqué, dans un communiqué intitulé « Nouvelle preuve de l’agression du Rwanda contre la RDC », que le député de l’opposition, Roger Lumbala a reconnu certains faits devant un officier de la Police judiciaire burundais en date du 1er septembre 2012.

A en croire ce communiqué officiel du Gouvernement, le député Roger Lumbala aurait confirmé qu’il avait été invité à Kigali par le Gouvernement rwandais, à travers un capitaine répondant aux noms de Célestin Senkoko avec pour mission de déstabiliser la RDC en synergie avec le M 23 ainsi que l’ex-colonel Jules Mutebusi, l’ancien gouverneur RCD-Goma de la province du Sud-Kivu Xavier Chiribanya Chirimwami et l’ex-capitaine Amuli alias Yakutumba. Voilà qui range désormais Roger Lumbala dans la catégorie des personnes en connivence avec l’ennemi, écrit le quotidien.

Ainsi, pour Kinshasa, «ces révélations constituent une preuve supplémentaire de l’implication directe du Gouvernement rwandais dans la déstabilisation de la RDC». Raison pour laquelle, la RDC invite la Communauté internationale à «transcender le cap des mises en garde symboliques et à initier des sanctions dissuasives, significatives et ciblées à même de contraindre le Rwanda à mettre un terme à sa politique agressive et hégémonique à l’Est de la RDC». Car, laisse-t-on entendre, la nouvelle preuve de l’agression rwandaise vient renforcer les éléments contenus dans le  rapport des experts de l’ONU, indique le tabloïd.

L’ancien rebelle, Roger Lumbala aurait ainsi renoué avec ses anciennes amours, croit savoir Forum des As. Car, avec la communication du Gouvernement, ce député national risque d’enterrer toute son «honorabilité» pour désormais ne se contenter que du costume de «traître». De quoi jeter l’anathème sur sa carrière en cette période où la RDC s’est engagée dans le système électoral en mettant un terme à la prise du pouvoir par les armes, ajoute Forum des As.

« Guerre au Nord-Kivu : le M23 pour la négociation, le gouvernement refuse », c’est la une du journal L’Observateur.

Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), par leur porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama ont exprimé leur souhait de négocier avec Kinshasa sous l’égide du président ougandais, Yoweri Musevini, qui est également le président en exercice de la Conférence internationale de la région des grands lacs (CIRGL).

Pour Kinshasa, il n’est pas question de commettre une énième erreur en négociant avec les rebelles. «  Ce sont des erreurs à ne plus commettre » a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, cité par le journal. Ce dernier a rappelé que le sommet de Kampala des 7 et 8 septembre 2012, n’a pas prévu de négociations. Cependant, le président ougandais, Yoweri Musevini, a été chargé par ses pairs de la CIRGL de rencontrer les mutins du M23 pour tenter de les faire revenir à la raison, note le quotidien.

L’Observateur rappelle que, dans un entretien accordé aux journalistes congolais en juillet dernier, le président Joseph Kabila avait, quant à lui, déclaré qu’il envisageait « toutes les solutions » pour mettre fin à la guerre, évoquant notamment des solutions politiques, diplomatiques et militaires ou la combinaison des trois.

La Prospérité  parle aussi de ces forces négatives dans un article titré : « Crimes de guerre, Human Rights Watch accuse le M23 ! »

«Les rebelles du M23 sont en train de commettre une horrible série de nouvelles atrocités dans l’Est de la RD Congo», a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch, dans un rapport qui vient d’être publié. Pour Anneke Anneke Van Woudenberg, «les commandants du M23 devraient être contraints de rendre des comptes pour ces crimes, et les autorités rwandaises qui soutiennent les commandants responsables d’exactions pourraient être traduits en justice pour complicité de ces crimes», reprend le journal. Selon ce rapport, les rebelles du M23 sont responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et recrutements de force.

Trente-trois jeunes hommes et des garçons qui ont tenté, dernièrement, de quitter les rangs des rebelles ont été exécutés, écrit le journal, se basant sur le rapport de l’ONG internationale. Human Rights Watch a basé ses affirmations sur des entretiens, menés de mai à septembre, avec 190 personnes : des victimes congolaises et rwandaises, des membres des familles de victimes, des témoins, des autorités locales ainsi que des combattants et anciens combattants du M23, indique La Prospérité.