Le Potentiel : « Gouvernement : chambardement ou réaménagement »

Le premier ministre, Matata Ponyo Mapon et les membres de son gouvernement le 07/05/2012 au Palais du peuple à Kinshasa, devant l’Assemblée nationale. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

 Revue de presse du lundi 10 septembre 2012

Le Potentiel rapporte que le gouvernement des « surdoués » ploie sous une forte pression. Des flèches empoisonnées viennent de tous les côtés. Et selon le quotidien, L’ouragan de l’Est est susceptible d’emporter l’édifice. Le ton à l’intérieur de la Majorité présidentielle (MP) ne laisse planer aucun doute. La seule embellie économique ne justifie plus le maintien du gouvernement tant dans sa forme que dans la philosophie ayant prévalu lors de sa mise en place. D’après le journal, Deux choix s’offrent : opérer un chambardement ou un réaménagement.

La technocratie présumée des membres de l’actuel gouvernement a montré ses limites face aux exigences de la gouvernance, note le journal qui rapporte que la semaine dernière, au cours d’une rencontre de son bureau politique, la Majorité présidentielle a passé au crible l’action gouvernementale. Les conclusions de la délibération, rapportent des sources concordantes, n’ont pas été tendres envers le gouvernement. Le premier à monter sur ses grands chevaux serait le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la MP, Aubin Minaku. Il aurait déclaré, à l’occasion de cette rencontre, qu’un recadrage de l’action gouvernementale était nécessaire, voire urgent, indique Le Potentiel.

« Le péché originel de la mise en place d’un gouvernement des technocrates est remonté à la surface », estime Le Potentiel. Il s’agit d’un déficit de réactivité face aux offensives de Kigali. Ce qui s’assimilerait à une absence d’ancrage sociologique réel dans la société. Fatale en cette période de guerre, note le Journal.

La prospérité revient sur le mini-sommet de la CIRGL sur la situation sécuritaire àl’Est de la RDC avec un article : « Kampala II : malaise ? »

A un mini sommet si important, Paul Kagame ne s’est pas pointé. Le rendez-vous de Kampala II est vraisemblablement un raté, même si l’espoir est, par ailleurs, permis quant à la volonté des Congolais de retrouver la paix, quoi qu’il en soit.

Le journal braque les projecteurs sur l’absence du Président rwandais qu’il juge suspecte. Pour lui, c’est un signe avant-coureur de ses intentions de ne souscrire à tous les schémas avancés qu’à la seule condition qu’il y trouve son compte. Le message à décrypter reste simple. Concrètement, pour rétablir la paix dans la région de l’Est du Congo, Kigali, ainsi qu’il faut lire les signes des temps, veut, à tout prix, monter les enchères. Et La Prospérité rappelle ici le contenu des propos de Kagame selon lesquels son pays, le Rwanda, serait, à son avis, une des parties à la solution.

Inquiète, La Prospérité se demande qui d’autre pourrait amener ce dernier à plier l’échine, là où Yoweri Kaguta Museveni, l’un des présidents africains, plus proche de Kagame, a échoué?

Et, même, la fameuse force internationale neutre inscrite à l’agenda de ce sommet de Kampala II aux nains résultats, n’aurait ‘’mille chances’’ de réussir sa mission, le long de la frontière commune entre la RDC et le Rwanda, que si et seulement si, elle était plus combattive qu’observatrice, conclut le journal.

L’Observateur revient sur les conclusions du sommet de la CIRGL avec sa une : « RDC/Force neutre : encore trois mois d’attente »

Le journal reprend le communiqué final rendu public à l’issue de Kampala II. Il indique que les présidents de la sous-région ont demandé à leurs ministres de la Défense de se réunir «  très vite pour travailler à l’opérationnalisation de la force internationale neutre, en vue de la déployer dans un délai de trois mois ».

Les chefs d’Etat des Grands lacs ont approuvé la proposition de leurs ministres de la Défense qui avaient suggéré au cours de leur rencontre à Goma en août dernier de placer la force neutre sous le mandat de l’Onu et de l’Union africaine, rappelle le quotidien.

Les quatre pays de la CIRGL qui, eux siègent au Conseil de sécurité de l’Union africaine, (Angola, Congo Brazzaville, Kenya et Tanzanie) ont reçu mission de saisir cette instance sous la coordination de l’Ouganda, indique L’Observateur.

De plus, le tabloïd fait savoir qu’une requête sera introduite par le président en exercice de la Conférence internationale des pays des Grands Lacs, l’Ougandais Yoweri Museveni, auprès des Etats africains et partenaires régionaux et internationaux en vue d’obtenir un appui financier.

Le Potentiel parle du sport avec ce titre : « Les 50 000 dollars américains par but de Moïse Katumbi transfigurent les Léopards »

Le journal constate que la prime de 50 000 dollars américains par but promise par Moïse Katumbi à la mi-temps a boosté les joueurs de Claude Le Roy qui sont allés chercher cette précieuse victoire.

A la mi-temps, les Congolais étaient tenus en échec (0-0). Ils ont réussi coup sur coup à marquer 4 buts. Grâce à ce large succès, la RDC a mis un pied en phase finale prévue en janvier-février 2013 en Afrique du Sud.

Les Léopards jouaient leur place en phase finale sur ce match aller contre le Nzalang Nacional. L’équipe avait besoin de gagner avec un bon score pour ne pas s’exposer à une surprise désagréable au match retour à Malabo, explique le tabloïd.

En plus de la mobilisation des supporters derrière l’équipe, les Léopards ont été  boostés  par la promesse du gouverneur Moïse Katumbi qui a décidé de mettre une prime de 50 000 dollars pour chaque but inscrit. La nouvelle est parvenue aux joueurs à la mi-temps. C’est ce qui explique, entre autres, la seconde période de très bonne qualité offerte par les Léopards.

Avec quatre buts inscrits, les Léopards ont ainsi empoché un bonus de 200 000 dollars américains en plus de la prime du gouvernement. Gouverneur de la province et surtout opérateur sportif, Moïse Katumbi connait bien les rouages du football. En tant que président du TP Mazembe, il sait quel effet peut avoir une motivation sur les athlètes dans une compétition de haut niveau, estime Le Potentiel.