Le Potentiel : « Kinshasa-Kigali : déclassifier les accords secrets »

Des soldats des FARDC se retirent des forces spéciales entre la RDC et la Rwanda pour traquer les FDLR à Rutshuru au Nord-Kivu/ Photo Radio Okapi.

Revue de presse kinoise du lundi 3 septembre 2012

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC fait encore la une des certains journaux kinois. Le Potentiel suggère aux gouvernements congolais et rwandais de « déclassifier les accords secrets ».

D’apres le confrère, Kigali pousse Kinshasa à la faute pour, sans doute, se disculper devant la communauté internationale. En décidant fin août 2012 de retirer une partie de ses forces spéciales déployées dans l’Est de la RDC, Kigali pense régler ses comptes avec Kinshasa.

Son message est simple à décrypter, croit savoir le journal. Il s’agit selon lui, de prouver l’existence des accords secrets qui le lie à Kinshasa. Ce que nie Kinshasa.

Pour le Potentiel, l’heure de vérité a sonné. Les accords secrets entre Kinshasa et Kigali doivent être dévoilés, discutés, triturés et retournés dans tous les sens pour être enfin déclassifiés.  Un débat public s’impose et tout mutisme est préoccupant,  conclut le quotidien.

Pour sa part, L’Observateur note : « Coincé de tous côtés et par tous, Kigali décide de retirer environ 280 soldats ».

Il s’agirait, selon le ministère rwandais de la Défense, des soldats qui travaillaient aux côtés des FARDC  dans un bataillon conjoint à Rutshuru pour lutter contre les rebelles hutus rwandais des FDLR, rapporte le journal. Des opérations menées il y a trois ans en 2009 mais on pensait que les soldats étaient repartis depuis longtemps. Et L’Observateur d’affirmer que Ce contingent n’a rien avoir avec les rebelles du M23 qui opèrent au Nord-Kivu et que Kigali est accusé de soutenir activement.

Pour le quotidien, alors que Kigali est accusé par la RDC, l’Onu ainsi que certaines ONG de soutenir les mutins du M23, la présence des troupes rwandaises devenait problématique. D’autant plus que depuis le déclenchement de la vague de ces accusations, Kigali n’a  jamais parlé de la présence de ces troupes, préférant nier être impliqué dans ce qui se passait au Nord-Kivu ni de près ni de loin.

En plus, ajoute l’Observateur, après les opérations conjointes FARDC-APR (Armée patriotique rwandaise) en 2009 contre les FDLR, dans le cadre des opérations intitulées Kimia II et Umoja Wetu, il était donc difficile de croire que le Rwanda disposait toujours des troupes en RDC.

Sur le même sujet, Forum des As annonce : « Des chefs de confessions religieuses congolais seront aujourd’hui chez Barack Obama ».

Et pour le journal, le but de cette visite est de plaider « la cause légitime et noble des Congolais face au projet de balkanisation de leur pays par des puissances étrangères à la solde du Rwanda ».

En ce qui concerne la rentrée scolaire prévue ce lundi 3 septembre, le Potentiel, citant le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, assure que tout est fin prêt.

Contrairement à un passé récent, fait remarquer le journal, les menaces de boycott n’ont pas été observées la veille de cette rentrée scolaire. Et pour cause, explique le quotidien, la paie des enseignants devenue régulière depuis quelque temps ainsi que le dialogue établi.

Seulement, le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco) agite la menace de grève et accorde un ultimatum jusqu’au 20 septembre pour amener le gouvernement à répondre favorablement aux revendications des enseignants.

Le Potentiel rapporte que le ministre de l’EPSP a demandé aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école, même si les chefs d’établissements refusent de les accueillir pour non paiement des frais scolaires.

Aussi, Maker Mwangu conseille aux parents de savoir collaborer avec ceux qui encadrent leurs enfants par la voie du dialogue.