La Prospérité : « Après sa rencontre avec Kabila à Lubumbashi, Reynders propose un dialogue régional ! »

De gauche à droite: Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères et son homologue congolais, Raymond Tshibanda le 20/08/2012 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 24 août 2012

Finalement, la rencontre attendue entre le Chef de l’Etat congolais et le vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères a eu lieu le mercredi 22 août comme annoncé, écrit La Prospérité.
Le quotidien reprend le point de vue de Didier Reynders pour qui la priorité est avant tout de pacifier l’Est de la RDC. Ceci passe par un dialogue régional, en mettant autour d’une table, les partenaires de la région. Il est question, à long terme, envisage l’homme d’Etat belge, d’une intégration régionale à l’image de celle qui a permis la pacification de l’Europe, après des siècles d’affrontement.

Seulement, La prospérité indique que Didier Reynders  a reconnu l’erreur commise dans le passé de « vouloir trop intégrer, dans les forces armées congolaises, un certain nombre de rebelles, de mutins, d’indisciplinés ». En intégrant des indisciplinés, a-t-il fait  savoir, on intègre l’indiscipline.

Le quotidien relève que Didier Reynders s’est montré réservé quant à la condamnation « hâtive » du Rwanda, un comportement sans doute lié « au prochain entretien  entre l’homme d’Etat belge et le maître à penser de Kigali, le samedi ».

De cette rencontre entre les deux Hommes d’Etats à Bukavu, dans le Sud-Kivu, L’Observateur retient que : « La Belgique s’oppose à la déstabilisation de la RDC ».

Ne lâchant pas la pression sur le Rwanda, la Belgique, ne semble pas du tout satisfaite des sanctions déjà prises par certains pays occidentaux, note L’Observateur. Il relaie les propos du diplomate belge : « Couper une aide de 200.000$ US, c’est symbolique, il faut des actions concertées dans le cadre du Conseil de sécurité de Nations Unies et de l’Union Européenne ».

Le soutien à la RDC est total et sans ambiguïté pour la Belgique, croit savoir le journal. Et le pays ne veut plus voir les pays voisins de la RDC s’immiscer dans les affaires congolaises. Ils doivent respecter l’intégrité du territoire congolais. C’est en tout cas, selon L’Observateur, la position de la Belgique, exprimée par son ministre des Affaires étrangères et reprise dans le journal. Le diplomate belge promet de le signifier au président rwandais Paul Kagame, dont le pays, a été cité dans le rapport des experts des Nations Unies comme principal soutien aux rebelles du M23.

C’est cette attitude, d’ailleurs qui va guider la position de la Belgique pour un éventuel soutien à la candidature rwandaise au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, comme pays membre non permanent, a rappelé le vice-premier ministre belge.

De son côté, Le Potentiel nous révèle la : « Cause profonde de la guerre dans l’Est : Kigali vise le contrôle du pétrole de Rutshuru ». La guerre qui sévit dans l’Est de la RDC sent l’odeur du pétrole, fait remarquer le quotidien.  Le régime de Kigali, friand des richesses congolaises, poursuit le journal, ne se contente plus que du coltan et autres terres rares.

L’appât du pétrodollar pour la poursuite soutenue de la prédation est à la base de l’occupation de Rutshuru, explique le quotidien kinois. Ayant conquis la partie «la plus utile» de cette région, Kigali a fini par installer le M23 pour amorcer officiellement le pompage criminel du brut.
La nature ayant horreur du vide, Kigali profite depuis toujours de la faiblesse de la RDC pour se positionner en véritable sous-traitant des richesses de la RDC, note ce taboïd. International Crisis Group (ICG) avait vu juste, lorsque dans son rapport du 11 juillet 2012, il considérait que l’or noir au Congo constituait « un risque d’instabilité en lieu et place d’une opportunité de développement ».

Cette analyse d’ICG ne pouvait laisser indifférents les Congolais. Toutefois, la relation avec l’occupation actuelle de Rutshuru n’était pas à première vue évidente à l’époque, suppose le journal.

Selon des estimations, timidement démenties – sans convaincre d’ailleurs par les officiels congolais – Luanda retire près de 10 milliards de dollars américains de l’exploitation du pétrole congolais sur le littoral ouest. Sur le Graben Albertine, l’équation est plus simple pour l’Ouganda qui pompe déjà du pétrole sur le bassin commun. Plus de 4 milliards de barils sont en jeu sur ce site.

Comme l’Ouganda dans le lac Albert, et l’Angola sur le plateau continental, Kigali profite, à son tour, de la faiblesse de Kinshasa, pour jouir du pétrole de la RDC, conclut Le Potentiel.

L’Observateur lève le voile sur  les : « Conséquences de cette guerre dans l’Est : Les gorilles des montagnes sont menacés d’extermination »
Le journal reprend les propos du directeur du site de gorilles à Jomba. Il cite la présence des belligérants dans la localité de Jomba comme l’une des conséquences négatives de la guerre qui oppose les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les soldats mutins de M23 dans le territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.

En effet, le directeur du site des gorilles à Jomba révèle au Journal que trois des cinq points de contrôle de l’Institut congolais pour la conservation de la nature ont été évacués face à la violence des combats et l’avancée des hommes du M23 dans le site des gorilles.
Une centaine de ces  gorilles, en voie de disparition, ont déjà été tués ces vingt dernières années dans le parc national des Virunga lors de la rébellion ou suite au braconnage.

Sur un tout autre sujet, le même tabloïd écrit : « Dette commerciale et coopération financière entre Kinshasa et Berlin, Annulation de 500 millions d’euros de l’Allemagne en faveur de  la RDC ».

L’Observateur note que la totalité de la dette de la RDC a ainsi été annulée par la signature de ce protocole d’accord intervenu le jeudi 23 août au ministère des Finances.
Le montant de 500 millions d’euros est constitué de 460 millions de dollars américains de la dette commerciale et 140 millions de coopération financière entre Kinshasa et Berlin, explique le Journal.

L’ambassadeur allemand, le Dr. Peter Blomeyer a déclaré que cette annulation de la dette de la RDC reste le résultat de la stabilité du cadre macro-économique et l’atteinte du point d’achèvement en 2010, reprend L’Observateur.