Revue de presse de mardi 14 août 2012
Les partis politiques de l’opposition ont décliné l’offre du Premier ministre Matata Ponyo pour faire partie d’une commission qui examinerait la situation qui prévaut à l’Est du pays, rapporte L’Avenir. Et pourtant, poursuit le quotidien, l’opposition était bien présente lors de la réunion du Groupe consultatif national présidée par le chef de l’Etat Joseph Kabila, pourquoi se mettrait-elle maintenant en marge ?, s’interroge le quotidien.
Un autre titre dans L’Avenir paru ce matin: « Annexer la Rdc au Rwanda :la guerre que Kigali mène à Kinshasa dévoile son secret ».
Le journal indique que les masques continuent à tomber et on sait un peu plus sur l’implication du Rwanda dans l’appui et le financement de la rébellion de M23.
Le dernier secret en date, note le confrère, est celui d’Ibrahim Nsanzimana, ex FDLR démobilisé et rapatrié au Rwanda, avant d’être recruté au Stade Amahoro à Kigali, pour être envoyé au front combattre contre les FARDC.
Le quotidien rapporte que grâce à une interview réalisée par le représentant d’Associated Press à Goma, nous apprenons qu’une fois recrutés, les 300 jeunes ont été entassés dans cinq camions de la Rwanda Defense Force pour être amenés au camp militaire de Gaviro, à la frontière ougandaise, où ils ont passé une semaine à apprendre à tirer avec des fusils d’assaut AK-47.
L’Avenir croit savoir que c’est alors que le capitaine François Mugabo de l’armée rwandaise leur dira qu’ils étaient là pour se battre afin de prendre la province du Nord-Kivu et l’annexer au Rwanda.
La Prospérité titre sur la même information en relayant l’appel à la solidarité nationale lancé par le député national Laurent Batumona en faveur des populations du Nord-Kivu par la collecte des fonds, d’habits, de médicaments et de nourriture pour les victimes de la guerre qui oppose les FARDC au M23.
De cette guerre, les députés du Nord-Kivu dénoncent un «vaste complot» et prônent la solution militaire «pour sortir de l’esclavage des Rwandais», signale Le Potentiel.
Forum des As revient sur le débat autour du porte-parole de l’opposition et titre : « Le silence embarrassant d’Étienne Tshisekedi ».
Arc-bouté sur sa lecture de l’après élection, constate le confrère, le leader de l’UDPS ne semble plus savoir quelle posture afficher. L’actu n’est pas plate en RD Congo, note le journal. Si la situation dans l’Est du pays est le plus grand sujet qui l’anime, les débats au sein de l’opposition n’en sont pas des moindres. Tous parlent. Sauf Etienne Tshisekedi, rappelle le quotidien.
Un silence radio qui suscite des interrogations, renchérit le quotidien qui conclut : « S’il revient à l’opinion locale, de ne tabler que sur les résultats des dernières élections, la conclusion est simple. Etienne Tshisekedi pèse. ” Alors, qu’est-ce qui justifie ses ” vacances ” actuelles ” ? Question légitime que plus d’un observateur est en droit de poser. Plusieurs hypothèses. La plus plausible est la difficulté qu’éprouve Etienne Tshisekedi de se départir de sa posture de l’après-scrutin. En d’autres termes, neuf mois après la publication des résultats de la présidentielle 2011, le très charismatique et inamovible président national de l’Udps s’arc-boute sur son attitude. En même temps, il se veut et s’autoproclame «chef de l’Etat élu». A ce titre, il avait même prêté serment chez lui à domicile. En même temps, c’est encore le même Etienne Tshisekedi qui ne reconnait pas le Parlement actuel. L’homme avait demandé à tous les élus de son parti de ne pas y siéger sous peine d’exclusion de l’Udps. Voilà donc tout le problème.”
L’Observateur titre ce matin : « Désordre dans la Fonction publique : Matata abroge tous les arrêtés pris depuis 2010 ».
Le journal rapporte que le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est déterminé à remettre de l’ordre dans les rouages de l’Etat. Dans cette optique il a décidé d’abroger tous les arrêtés d’admission sous-statut pris depuis 2010 par les différents ministres qui ont dirigé la Fonction publique. Dans le même ordre d’idée, il a placé sous la tutelle de la primature le Comité chargé de la réforme de l’administration publique (CITRAP).
« La conséquence immédiate de l’abrogation des arrêtés ministériels est le renvoi de la Fonction publique de plusieurs centaines d’agents qui, il faut l’avouer sincèrement, ont été recrutés dans des conditions anachroniques pour ne pas dire non conforme à la loi portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat », indique L’Observateur.