Le Phare : « vérité des urnes : Ngoy Mulunda craque »

Daniel Ngoy Mulunda, président de la Ceni le 19/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du mardi 3 juillet 2012

Le Phare fait sa une ce mardi sur les réponses fournies, la veille, par le président du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Daniel Ngoy Mulunda aux observations des députés sur le processus électoral congolais.

Le confrère rapporte que  le point qui a le plus électrisé la salle du Congrès du palais du peuple concernait la révélation faite par le président de la Ceni au sujet des chiffres livrés par le Cardinal Monsengwo qui avait remis en cause la crédibilité des résultats de l’élection présidentielle.

Pour Daniel Ngoy Mulunda, c’est un haut fonctionnaire de la Monusco qui a transmis ces chiffres au prélat catholique.

Au cours de le plénière, le président de la Ceni a déploré le silence des Nations unies face à la lettre qu’il leur a adressée à ce sujet.

Selon le Phare, après cette révélation, les activistes des droits de l’homme et certains députés se sont mis à crier : « Ngoy Mulunda démission ».

La Tempête des Tropiques note également en une que dans sa réplique, Ngoy Mulunda rejette les accusations sans convaincre.

Rappelant ses arguments habituels, écrit le journal, le président de la Ceni n’a pas réussi à lever le doute décrédibilisant le double scrutin du 28 novembre qu’il a eu à diriger à sa manière.

A l’opposé de ses deux confrères, La Prospérité trouve que la société civile et l’opposition ont été déjouées, car à la « Ceni : Daniel Ngoy n’est plus tombé ! ».

Pour la consœur, toutes ces préoccupations des députés soulevées à la suite de la présentation du rapport sur l’évaluation à mi-parcours du processus électoral ont trouvé leur réponse.

Le journal écrit que pour le président de la Ceni et son adjoint, les imperfections constatées sont la somme des difficultés politiques dont :

-         l’absence de consensus sur la nature et la conduite de la démocratie électorale, des contraintes et défis logistiques, financiers et même législatifs

-         le recrutement du personnel et leur formation

-         la contrainte liée au respect du délai constitutionnel

La Tempête des tropiques revient aussi sur le discours à la nation prononcé à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays par le chef de l’Etat, le 29 juin.

Pour le journal, « à cause de nombreuses zones d’ombres qu’il n’a pas eu le courage d’éclairer,  Joseph Kabila a laissé les Congolais sur leur soif ».

Le quotidien déplore que dans son discours, Joseph Kabila n’ait pas cité les Rwandais, qui pourtant sont  accusés dans plusieurs rapports de soutenir les forces rebelles qui sèment la désolation dans l’Est de la RDC.

« Seul un discours direct, courageux et dénué de toute ambigüité peut aboutir à la mobilisation de tout le peuple congolais pour la défense de l’unité nationale », conclut le journal.