Le Phare : « Insécurité au Nord-Kivu : Washington interpelle le Rwanda »

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Revue de presse de vendredi 8 juin 2012

Le gouvernement américain est fort préoccupé par la poursuite de la mutinerie des soldats et officiers du M23, affirme Le Phare citant un communiqué du Département d’Etat publié jeudi 7 juin.

Washington dénonce, sans le citer, précise le quotidien, le Rwanda comme un des sponsors de cette mutinerie. Le gouvernement américain invite «la RDC, ses voisins et ses partenaires à travailler de concert pour empêcher le M23, le CNDP les FDLR à se réarmer, violant ainsi l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité des Nations unies contre les entités non-gouvernementales et les individus opérant en RDC.»

C’est pour la première fois que Washington prend une position aussi tranchée contre le Rwanda, conclut Le Phare.

Le Potentiel consacre sa « une » à la visite du Premier ministre Matata Ponyo au Nord-Kivu. Le Premier ministre congolais s’est rendu jeudi en début d’après-midi à Bunagana, une cité protégée par les casques bleus de la Monusco et les Forces armées de la RDC. Selon le journal, Matata Ponyo est arrivé au Nord-Kivu au moment où des combats s’intensifient au front.

Alors que la RDC est en guerre, informe La Tempête des Tropiques, un charter ramène des Congolais expulsés de Londres.

Le journal rapporte que l’avion affrété par le gouvernement britannique doit atterrir ce matin à l’aéroport de N’djili. Plusieurs ONGDH craignent pour la vie de ces Congolais, qui risquent d’être assimilés aux « Bana Congo », ces Congolais de la diaspora qui organisaient des manifestations de protestation dans certaines capitales occidentales contre la manière dont les élections avaient été organisées en RDC au mois de novembre dernier. En agissant ainsi, selon la consœur, le gouvernement britannique viole les conventions internationales sur le statut de refugié.

Le Potentiel s’intéresse aussi au poste de porte-parole de l’opposition et dit: halte à la distraction ! Le confrère constate que des plaisantins se positionnent pour occuper le prestigieux poste de porte-parole de l’opposition.

Décidément, dans sa configuration actuelle, note le quotidien, l’opposition évoluant au sein des institutions ne constitue pas une alternance crédible. La bataille pour le poste de porte-parole de l’opposition prévue dans la Constitution est engagée. Des poids lourds se positionnent pour ne point laisser ce poste vacant comme lors de la législature passée.

Mais Le Potentiel craint que le scénario de 2006-2011 ne se reproduise. Tout indique que rien de nouveau ne se fera. Le poste de porte-parole sera une fois de plus, l’occasion pour cette famille politique de se déchirer de l’intérieur.

Pour le journal, Les divisions actuellement enregistrées vont s’étendre jusqu’à ce que rien ne permette la désignation de l’oiseau rare. Pendant que cette récréation se déroulera, renchérit le confrère, il est clair que la République n’y gagnerait rien.

Et à ce propos, La Prospérité titre : « Porte-parole de l’opposition, selon Jean-Claude Vuemba : ‘‘ce poste doit revenir à l’UDPS ! ’’ »