"La Prospérité" : contentieux électoraux, des hauts magistrats à l’école !

er,]Revue de presse de jeudi 13 octobre 2011 “La Prospérité”: des hauts magistrats à l’école
Les élections vont engendrer des contentieux que seuls des magistrats outillés peuvent trancher avec célérité. C’est la raison de la formation de formateurs qu’organise depuis mercredi 12 octobre le Conseil supérieur de la magistrature à l’intention de 20 hauts magistrats de siège et du parquet. Ces derniers vont à leur tour former les magistrats qui vont gérer les contentieux lors des prochaines élections. La Prospérité rapporte les propos du ministre congolais de la Justice qui a relevé l’importance de cette formation. Luzolo Bambi a déclaré: ” Le contentieux électoral demeure un moyen approprié pour dissiper les litiges naissant au cours du processus électoral surtout en sa phase prochaine des élections urbaines, communales et locales, lesquelles seront organisées pour la première fois depuis près de cinquante ans”

L’Avenir rappelle que “le contentieux électoral a été institué par le législateur congolais pour toutes les élections politiques. A savoir : les élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.”

Concernant les acteurs de ces élections, Le Phare rapporte qu’un député national accuse le rapporteur de la Ceni de ne recruter les agents de bureaux de vote et des centres de compilation de la province du Bandundu qu’au PALU (le parti lumumbiste Unifié). Le confrère dit attendre “impatiemment” la réaction du président de la Ceni sur ces accusations.

Dans le chapitre des activités électorales, à la majorité présidentielle, L’Avenir rapporte que le nouveau secrétaire exécutif de la famille politique du chef de l’Etat, Aubin Minaku a expliqué aux commerçantes le bilan de Joseph Kabila, mercredi 12 octobre, au collège Boboto de Kinshasa. C’était aussi l’occasion pour lui de sceller un mariage durable avec elles étant donné que “ce sont elles qui détiennent les budgets de famille à Kinshasa et nous nourrissent tous”, se réjouit le confrère.

Du côté de l’opposition, Le Potentiel rapporte pour sa part que la rencontre de Washington entre Tshisekedi et Kamerhe n’a pas eu lieu. Et pour cause: un communiqué de l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, indique que son leader avait un « agenda fort chargé » en Afrique. Cependant, note le confrère, Etienne Tshisekedi laisse sa porte ouverte, en déclarant : «je recevrai absolument Monsieur Vital Kamerhe à sa meilleure convenance».

Entre-temps, Le Phare fait état d’une intolérance politique qui se vit à Mweka, au Kasaï Occidental.

D’après le confrère, Toute personne qui affiche les couleurs d’un parti de l’opposition politique est l’objet d’intimidations et de poursuites judiciaires.

Comme si cela ne suffisait pas, renchérit le journal, les autorités politiques sont passées à la vitesse supérieure en infligeant des sanctions graves allant de la suspension aux révocations des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Pour ce qui est de l’organisation des élections, L’Avenir indique que la Ceni exclut toute hypothèse de report. D’après le journal, le ministre congolais des Finances a donné, mercredi 12 octobre, au président de la Ceni un nouveau chèque de 20 millions de dollars américains pour les élections.

Sur un tout autre chapitre, Le Potentiel constate qu’entre Kinshasa et Brazzaville, il existe une diplomatie  des dupes. D’après le confrère, Kinshasa et Brazzaville ne peuvent plus se contenter du «lavage du linge sale en famille», mais d’une vraie diplomatie préventive, socle de toute politique de bon voisinage. Malheureusement, s’attriste le journal, les parties ne jouent pas franc jeu. Les déclarations publiques contrastent d’avec les actes posés sur le terrain. Allusion faite aux divergences apparues entre Kinshasa et Brazzaville sur la présumée attaque de la localité de Lukolela en RDC. Les assaillants étaient venus de Brazzaville, avaient indiqué les autorités de la RDC. Ce que Brazzaville avait rejeté avant la rencontre de clarification entre les ministres de l’Intérieur de deux pays.

Pour Le Phare, s’il est acquis que les ministre de l’Intérieur de la RDC Adolphe Lumanu et son collègue du Congo Brazzaville, Zéphyrin Mboulou ont fini à aplanir les relations congolo-congolaises, il se demande, néanmoins sur l’opportunité des accusations de Kinshasa contre Brazzaville à propos des événements de Lukolela.

Avant d’incriminer publiquement le Congo voisin et le général Faustin Munene, conseille Le Phare, le ministre Adolphe Lumanu aurait peut-être mieux fait de privilégier la voie diplomatique.

Des contacts et échanges en coulisses entre les deux capitales les plus rapprochées du monde auraient sans doute évité ce qui s’apparente aujourd’hui à un incident diplomatique, Mboulou ayant choisi de ne pas mettre de gants dans sa réplique à Lumanu, renchérit le journal.