Revue de presse de mercredi 12 octobre 2011
A 47 jours de la tenue des élections présidentielle et législatives en RDC, L’Avenir se demande si l’on s’achemine vers un découplage du scrutin. Selon le confrère, si les élections seront organisées en République démocratique du Congo le 28 novembre prochain, il est fort probable qu’elles le soient en deux temps: la présidentielle serait dans ce cas là organiser à une date différente des législatives. Autrement, il se pourrait qu’il n’y ait rien.
D’où cette observation de L’Avenir, la démocratie n’a pas que des points positifs.
Dans cette même logique, Le Potentiel se demande si la date du 28 novembre sera respectée.
Selon le confrère, la Ceni assure que les élections auront bien lieu le 28 novembre, mais le journal demeure encore sceptique tant que cette institution citoyenne a encore des défis notamment sur les préalables qui conduisent à des élections fiables.
Qu’adviendra-t-il si la Ceni n’arrive pas à relever les défis ? La Ceni va-t-elle organiser des élections découplées, c’est-à-dire, seulement la présidentielle et les législatives à une date ultérieure ? Ces interrogations demeurent, constate le Potentiel, parce qu’au bout du tunnel, il y a la date du 6 décembre 2011. A cette date, la législature actuelle prend fin, tout comme le mandat du président de la République.
Le Phare s’intéresse aux préparatifs des élections au sein de l’opposition et publie deux articles à ce sujet.
Dans le premier, il s’intéresse à la candidature unique ou commune de l’opposition et constate que c’est un marché des dupes et une distraction de trop.
Même si l’opposition va avec plusieurs candidats, il n’est pas dit que le président sortant Kabila va gagner les élections, estime ce quotidien, car croire directement en la victoire de Joseph Kabila revient à dire qu’il dispose déjà de 30 % des voix dans les urnes et va se disputer les 70 % des voix restantes avec les autres dix candidats à l’élection présidentielle.
Dans un autre article consacré aux élections, Le Phare indique qu’à 47 jours des élections, on est arrivé au temps des fausses promesses.
En clair, le confrère s’attaque à la campagne électorale anticipée, d’autant plus que, soutient le journal, des milliers de candidats aux mandats électifs, au lieu de mobiliser les électeurs autour des projets de société de leurs partis ou regroupements politiques, ont opté pour le raccourci à savoir la distribution des cadeaux en nature et en espèces ainsi que les promesses.
Sur un ton humoristique, Le Phare écrit: “les Congolais en âge de voter sont surpris de voir atterrir dans leurs ménages, leurs écoles, leurs églises, hôpitaux, leurs maternités, leurs instituts supérieurs, leurs universités, leurs foyers sociaux, leurs garages, leurs ateliers de couture, de peinture ou de menuiserie, leurs maisons de communications, leurs ports, leurs marchés, leurs stades… des Pères Noël qui sont visiblement en avance par rapport à la date du 25 décembre.
Ces messies d’un jour s’empressent de régler des factures d’hospitalisation, d’eau ou d’électricité ; de faire pleuvoir des lots de médicaments ou de matériels informatiques, des ballots d’habits, des cartons de savons, des sacs de sucre et de ciment ; de sortir en un tour de manche des tôles, bancs, équipements de sports mais surtout de distribuer à la pelle des casiers de bière ainsi que des espèces sonnantes et trébuchantes“.
Et puis, L’Avenir rapporte l’UDPS organise un grand rassemblement populaire à Kinshasa jeudi 13 octobre.
Avec un accusé de réception de l’Hôtel de ville, le confrère ose croire que le courrier est tombé dans les mains du n°1 de la ville, le gouverneur André Kimbuta.
Le journal espère que cette fois, il n’y aura pas des échauffourées comme celles de la semaine dernière entre les militants de l’UDPS et les éléments de la police nationale congolaise, au motif que la marche n’a pas été autorisée.
Un autre sujet d’actualité, commenté dans la presse ce matin, est relatif à la visite du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur Adolphe Lumanu au Congo-Brazzaville.
L’Avenir rapporte que Kinshasa et Brazzaville privilégient le dialogue. Cependant, le confrère s’inquiète du fait que la vérité est restée entre les deux délégations.
Car, écrit L’Avenir, l’information telle qu’elle a été donnée n’est pas de nature à répondre à plusieurs interrogations tant de l’opinion nationale, qu’internationale qui a bien suivi cette actualité.
Pour La Prospérité, Adolphe Lumanu éteint le feu, en se rendant à Brazzaville.
Cependant, La Prospérité constate qu’à l’issue de l’entretien entre les deux ministres de l’intérieur qui se sont rencontré hier, les deux hommes d’Etat ont, devant la presse, adopté une approche de rencontre périodique en vue d’élaguer toutes suspicions.
L’ironie de la consœur est que le ministre du Congo voisin a déclaré que les relations entre les deux capitales les plus rapprochées du monde sont au beau fixe, pendant que celui de Kinshasa a rappelé le destin commun qui lie les deux pays.