"L'Avenir" : marche de l’UDPS, l’escalade se poursuit

La Police pourchassant les militants de l’UDPS le 6/9/2011 à Kinshasa-Limeté. Radio Okapi/ Ph. John BompengoLa Police pourchassant les militants de l’UDPS le 6/9/2011 à Kinshasa-Limeté. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Police pourchassant les militants de l’UDPS le 6/9/2011 à Kinshasa-Limeté. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse de vendredi 7 octobre 2011

On peut lire l’indignation dans tous les journaux que nous avons lus ce matin pour vous. L’Avenir, par exemple, constate que la répression des marches de l’opposition (Udps et alliés) par les forces de l’ordre est devenue une habitude aux yeux de l’opinion nationale.  Le  journaliste conseille en même temps à cette famille politique de s’occuper de l’essentiel. Le journal rappelle enfin que l’Union européennne incite tous les  acteurs impliqués dans le processus électoral au dialogue.

La Prospérité, elle aussi, parle de la marche  annoncée et programmée par la hiérarchie du parti de Tshisekedi, qui a vite tourné au vinaigre. Selon la consœur, même si le bilan officiel n’est pas encore connu, il n’en demeure pas moins que « les manifestants ont été contraints à la fuite devant la furie des hommes en uniforme commis au maintien de l’ordre”. D’où le titre ironique : « Ca bouge à Kinshasa ».

Dans l’article « Répression de la marche de l’UDPS », Le Potentiel rapporte le bilan d’un mort et une dizaine de blessés. D’après le journal, les manifestants qui entouraient quelques leaders de l’opposition ont été poursuivis par les forces de l’ordre jusqu’à leur refuge : la permanence de l’UDPS. Mais, indique le confrère, loin de se lasser, le secrétaire général de l’UDPS a projeté une autre marche.

Le Phare, pour sa part, parle carrément d’un nouveau bain de sang, en manchette. Le confrère indique que les manifestants n’ont pas pu parcourir plus de 100 mètres car ils ont  été bloqués par les tirs avant d’atteindre la 9e rue Limete.

Pour échapper à une mort certaine, certains sont revenus en catastrophe vers la permanence de l’UDPS. D’autres ont trouvé le salut dans la fuite, à travers les rues de Limete et du quartier Mombele, où ils étaient pourchassés par des policiers visiblement déterminés à leur causer du tort, renchérit le journal.

Le bilan partiel de cette répression policière était évalué à de nombreux blessés, dont une dizaine de cas extrêmement graves admis dans plusieurs formations médicales de Limete et ses environs, constate Le Phare, qui précise qu’à la différence de la marche du jeudi 29 septembre dernier, les « Pombas » n’étaient pas entrés en scène.

En ce qui concerne la plainte de l’UDPS contre la CENI, L’Avenir rapporte que la Cour suprême de justice rejette la requête de l’UDPS.

Dans son arrêt rendu mercredi 05 octobre dernier, constate le confrère, le greffe civil de cette cour a affirmé que le parti d’Etienne Tshisekedi a déposé sa requête un jour après la date limite du dépôt des recours.

Le Potentiel, qui parle de « Violation de la loi électorale » en surtitre, constate à la Une que la requête est irrecevable, mais que l’affaire est prise en délibéré.

Le nœud du problème, selon le confrère, est que l’UDPS, qui reconnaît que la publication des listes des candidats à la législature a eu lieu le 22 septembre, dénonce le comportement de la CENI lors de cette publication.

Pour Le Phare qui regrette ce rejet, ce cas est tellement clair que la Haute cour devait prendre son courage à  deux mains pour appliquer la loi, même si les tenants du pouvoir en place devaient en pâtir.

Et dans cette situation c’est Le Climat Tempéré qui se proclame vainqueur de la prophétie, car, écrit-il, « l’on prédisait en début de semaine que la  Cour suprême de justice ne serait pas en capacité de vider la multitude de contentieux soulevés autour des listes des candidats et que de ce fait la CENI ne serait pas en mesure de publier les listes définitives puis de commander les bulletins de vote en temps et en heure ».

D’où l’observation du confrère, en introduisant son éditorial intitulé : « Les mirages de la politique congolaise » alors qu’il y a quelques mois encore le scepticisme prévalait, il n’est raisonnablement plus indiqué de cultiver le doute autour de la tenue des élections.