Le commerce de la ferraille à Kinshasa

Avenue de la Justice, au centre d’affaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les ferrailleurs sillonnent la ville à la recherche de la mitraille.Avenue de la Justice, au centre d’affaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les ferrailleurs sillonnent la ville à la recherche de la mitraille.

Avenue de la Justice, au centre d’affaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les ferrailleurs sillonnent la ville à la recherche de la mitraille.

Les Kinois sont inventifs. Pour lutter contre la pauvreté et le chômage, ils pratiquent toutes sortes de boulot. C’est dans ce cadre que le commerce de la ferraille a pris de l’ampleur ces cinq dernières années dans la capitale de la RDC.

Jeunes et moins sont à l’affût des métaux usés : des pièces de rechange de voiture, des déchets des métaux, des appareils électroménagers hors d’usage, tout est demandé par les fonderies de la capitale. Plus le métal est lourd, plus son prix est élevé.

Les ferrailleurs sillonnent tout Kinshasa à la recherche de la mitraille. Un métier qui nourrit beaucoup de familles. Radio Okapi est allée à la rencontre des ferrailleurs et a visité deux fonderies de Kinshasa. Et vous propose ce deuxième reportage photo.

Avenue de la Justice, au centre d’affaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les ferrailleurs sillonnent la ville à la recherche de la mitraille.

Avenue de la Justice, au centre d’affaires de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les ferrailleurs sillonnent la ville à la recherche de la mitraille.

En quête de survie, même les mineurs s’adonnent au commerce de la mitraille. Ici, à Kingabwa l’un des quartiers défavorisés de Kinshasa

En quête de survie, même les mineurs s’adonnent au commerce de la mitraille. Ici, à Kingabwa l’un des quartiers défavorisés de Kinshasa

"Je fais ce commerce depuis 2006. C’est ce qui permet de me nourrir mes frères et moi. Grâce à ce commerce, j’achète aussi moi-même mes habits et je peux me faire soigner lorsque je tombe malade. C’est un métier difficile, mais ça me permet d’être indépendant. Par jour je peux gagner 18 000Fc (20 USD). Parfois, je gagne jusqu’à 30000 Fc (33 USD), mais c’est plutôt rare", déclare Fabrice, 15 ans.

"Je fais ce commerce depuis 2006. C’est ce qui permet de me nourrir mes frères et moi. Grâce à ce commerce, j’achète aussi moi-même mes habits et je peux me faire soigner lorsque je tombe malade. C’est un métier difficile, mais ça me permet d’être indépendant. Par jour je peux gagner 18 000Fc (20 USD). Parfois, je gagne jusqu’à 30000 Fc (33 USD), mais c’est plutôt rare", déclare Fabrice, 15 ans.

Tous les métaux peuvent être vendus aux fonderies de la capitale. Ces ferrailleurs se sont spécialisés dans la collecte des bouteilles de gaz.

Tous les métaux peuvent être vendus aux fonderies de la capitale. Ces ferrailleurs se sont spécialisés dans la collecte des bouteilles de gaz.

Transporter de la mitraille sur les chariots tient parfois d’un tour d’équilibriste. Le poids de la baignoire (au dessus de tous les déchets) et de portières de voiture fait tanguer ce chariot.

Transporter de la mitraille sur les chariots tient parfois d’un tour d’équilibriste. Le poids de la baignoire (au dessus de tous les déchets) et de portières de voiture fait tanguer ce chariot.

Plus de peur que de mal, un troisième partenaire (qui a refusé de se faire photographier) a redressé la cargaison. La course peut continuer tranquillement.

Plus de peur que de mal, un troisième partenaire (qui a refusé de se faire photographier) a redressé la cargaison. La course peut continuer tranquillement.

Sur la route de Maman Olangi (17è rue Limete industriel). On est presque arrivé. Courage les gars !!!!! La fonderie est au fonds de la rue.

Sur la route de Maman Olangi (17è rue Limete industriel). On est presque arrivé. Courage les gars !!!!! La fonderie est au fonds de la rue.

Nous voici arrivés. Ici, les ferrailleurs viennent de toutes les 24 communes de Kinshasa.

Nous voici arrivés. Ici, les ferrailleurs viennent de toutes les 24 communes de Kinshasa.

Pas toujours facile d’accéder à l’usine. Ici, des policiers assurent une entrée ordonnée, selon des critères qu’ils sont les seuls à connaître. C’est en tout cas ce que pensent certains ferrailleurs

Pas toujours facile d’accéder à l’usine. Ici, des policiers assurent une entrée ordonnée, selon des critères qu’ils sont les seuls à connaître. C’est en tout cas ce que pensent certains ferrailleurs

Sur  le battant gauche de ce portail, une inscription en Lingala destinée à tous les ferrailleurs: « Nous n’acceptons que les métaux en pièces détachées. Merci de vous conformer à cette directive. Salut »

Sur le battant gauche de ce portail, une inscription en Lingala destinée à tous les ferrailleurs: « Nous n’acceptons que les métaux en pièces détachées. Merci de vous conformer à cette directive. Salut »

Dans la chaîne de production d'une fonderie de Kingabwa (Limete) à Kinshasa.

Dans la chaîne de production d'une fonderie de Kingabwa (Limete) à Kinshasa.

Barres de fer sortant du four.

Barres de fer sortant du four.

Produits finis, des barres de fer de 8 mm de diamètres très demandées sur le marché de construction en pleine expansion à Kinshasa. Difficile de connaître la production et le chiffre d'affaires de cette fonderie. Aucune langue ne se délie sur cette matière.

Produits finis, des barres de fer de 8 mm de diamètres très demandées sur le marché de construction en pleine expansion à Kinshasa. Difficile de connaître la production et le chiffre d'affaires de cette fonderie. Aucune langue ne se délie sur cette matière.

Pa Fioti Kipanga, 30 ans : « C’est depuis 5 ans que je suis dans cette profession. Je m’approvisionne auprès d’autres ferrailleurs qui revendent la mitraille aux fonderies. J’achète principalement les pièces de rechange de voiture que je revends à 5 ou 10 USD. Chez moi, les clients testent d’abord la pièce avant de l’acheter ».

Pa Fioti Kipanga, 30 ans : « C’est depuis 5 ans que je suis dans cette profession. Je m’approvisionne auprès d’autres ferrailleurs qui revendent la mitraille aux fonderies. J’achète principalement les pièces de rechange de voiture que je revends à 5 ou 10 USD. Chez moi, les clients testent d’abord la pièce avant de l’acheter ».

Pa Fioti Kipanga, poliomyélitique gagne sa vie en vendant la mitraille le long de l’avenue des poids lourd à Kingabwa dans la commune de Limeté

Pa Fioti Kipanga, poliomyélitique gagne sa vie en vendant la mitraille le long de l’avenue des poids lourd à Kingabwa dans la commune de Limeté