Plus de cent personnes sont mortes dans le territoire de Mahagi depuis 2013 suite au lynchage. Plus de cent cinquante personnes, dont des magistrats, chefs coutumiers et délégués des ONG locales et de la société civile, réfléchissent depuis dimanche 9 mars sur la manière d’endiguer ce phénomène dans cette partie de la Province Orientale.
«La justice populaire » est due notamment à l’éloignement géographique des institutions judiciaires, explique Jacques Unyuta. Ce qui fait que certains villageois se font justice eux-mêmes.
Depuis 2013, environ 100 individus ont été tus. «La plupart des victimes sont des gens qui sont accusés soit de sorcellerie, soit de possession d’amulettes nuisibles. Il y a aussi des victimes des conflits fonciers. Depuis le début de l’année 2014, nous avons enregistré des cas d’incendie et mort d’hommes», a affirmé Sammy Jakwonga, rapporteur de la société civile de Mahagi.