Kinshasa: 129 millions dollars pour vaincre l’insalubrité

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Boulevard du 30 juin à Kinshasa, décembre 2010.

Le gouvernement provincial s’est lancé dans  un défi de pouvoir  assainir la ville de Kinshasa et promet de lourdes amendes financières pour tout contrevenant. Pour gagner ce pari de rendre la ville propre, l’autorité provinciale attend une enveloppe de 129 millions dollars américains du ministère national des Finances. Un projet qui sera exécuté  avec l’appui du ministère national des  Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction.

Pour se faire, le gouvernement provincial a invité tous les occupants ou responsables des parcelles à maintenir jusqu’à 10 mètres de leurs limites à front de rue devant leurs habitations.

Cependant, au regard des expériences du passé qui ont  produit peu de résultats tangibles, la tâche parait difficile mais pas impossible pour le gouverneur André Kimbuta Yango.

Selon les statistiques rendues publiques par Thérèse Olenga, ministre provincial de l’Environnement, en février 2011, Kinshasa qui compte environ dix millions d’âmes  produit journalièrement environ 560 m3 d’immondices, soit  plus de 560 tonnes produites chaque jour par les marchés installés sans compter les immondices par les marchés pirates et les ménages.

La difficulté de la réussite de cette opération réside aussi par le manque d’éducation de la population à la salubrité et à la gestion des ordures qu’elles jettent partout, contraire  aux habitudes citadines.

Tâche également laborieuse pour les autorités urbaines très souvent accusées  de manque de suivi et d’une  police d’hygiène efficace.

On se souviendra à ce sujet  qu’en 2011, le gouvernement provincial avait pris un édit  interdisant la vente d’eau en sachet, malheureusement, celui-ci n’avait  pas été suivi d’effet par ses services.

Aussi,  dans le même registre, on rappel l’échec de l’initiative de  ramassage de sachets usés moyennant payement, initiée par l’Hôtel de ville de KInshasa.

Au regard de difficultés ci haut évoquées, certains observateurs conseillent plutôt à l’Hôtel de ville de mettre en place une politique rationnelle, stratégique et cohérente aux fins de fournir une réponse  durable et conséquente au problème d’insalubrité chronique que connaît la ville de Kinshasa.

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