CISP: spécialiste dans le monitoring des droits de l’homme

Spécialiste dans le monitoring des droits de l’homme

Termes de Référence

  1. I.                   CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Comité international pour le développement des peuples (CISP) est une Organisation Non Gouvernementale (ONG) italienne créée en 1983 présente dans plus de 30 pays d’Amérique centrale et du Sud, en Afrique et en Asie. Avec son siège à Kinshasa, le CISP est présent et actif en RDC depuis 2005 et son action s’étend sur plusieurs domaines, notamment la Sécurité alimentaire, l’Eau, hygiène et assainissement, le Microcrédit et la Protection.

Dans ce dernier domaine, depuis 2010, le CISP, en partenariat avec des ONG locales qui travaillent le long de la frontière congo-angolaise, est engagé dans le monitoring  et l’assistance des migrants congolais expulsés de l’Angola dans les trois provinces du Bandundu, Bas Congo et Kasai Occidental. Il s’agit notamment des migrants qui se rendent en Angola à la recherche d’un avenir meilleur, souvent pour travailler dans l’industrie minière dans le nord-est du pays et qui, en étant sans papiers, vivent en Angola sous le risque constant d’être exploités, expulsés et de tomber victimes de graves violations des droits de l’homme perpétrées par les autorités angolaises avant et pendant les expulsions vers la RDC.

Depuis début 2013, le CISP est en train de mettre en œuvre le projet, cofinancé par l’Union Européenne, intitulé « Réseau – Migration – Dignité – Développement »: Mise en réseau d’acteurs de la société civile soutenant les conditions d’une migration décente permettant d’en faire un moteur de développement, visant au renforcement des capacités et à la mise en réseau des organisations de la société civile pour mieux répondre aux besoins des personnes et des communautés locales touchées par les dynamiques migratoires avec l’Angola.

C’est dans le cadre de ce projet que le CISP souhaite mettre à profit d’une façon incisive le monitoring des expulsions et des violations des droits de l’homme fait par les différents partenaires afin qu’il puisse constituer une force importante de plaidoyer près de l’opinion public locale, des acteurs nationaux et internationaux. Les données recueillies à la frontière sont organisées et diffusées régulièrement à travers des plateformes de concertation, présentes dans les trois provinces, qui regroupent les différents acteurs de la société civile, y inclus les 8 partenaires, les acteurs et services étatiques et les ONG internationales. Ces données sont souvent reçues de manière brute et restent peu analysées. Pour cela ça devient nécessaire procéder à une analyse qualitative détaillée des données recueillies avec une attention particulière aux violations des droits de l’homme commises sur les expulsés afin de renforcer les capacités des partenaires qui sont souvent perdus face à la masse d’information à obtenir et communiquer aux plateformes et aux différentes acteurs humanitaires.

C’est dans ce cadre que le CISP recherche un consultant expert dans le monitoring des droits de l’homme afin de renforcer les capacités des ONG partenaires et bénéficiaires du projet qui travaillent dans le monitoring et assistance des expulsés dans les trois provinces.

  1. II.                 TACHES PRINCIPALES DU CONSULTANT

Le consultant devra analyser les données recueillies par les agents de terrain des ONG partenaires et bénéficiaires du projet et proposer l’adoption des outils censés d’améliorer la collecte des données surtout pour ce qui concerne les violations des droits de l’homme et notamment les violences faites aux femmes. En particulier, le consultant devra

a-      Procéder à l’analyse qualitative des données recueillies sur les violations des droits de l’homme

b-      Proposer des outils de monitoring standardisés, flexibles et complets pour la collecte des données sur les violations des droits de l’homme

c-      Fournir des outils sur la bonne conduite des entretiens avec des victimes des violations des droits de l’homme, sur la compilation des formulaires d’entretien et sur le traitement de l’information

d-      Fournir les éléments essentiels de la protection des droits de l’homme avec une attention particulière aux définitions juridiques sur les différents violations afin d’améliorer la qualité des données et des différents rapports

Comme résultat on aura une mise à jour des données et l’évaluation de l’évolution rapide sur le terrain.

Les conclusions de l’activité du consultant seront utilisés pour renforcer les capacités des partenaires dans le monitoring qualitatif des violations des droits de l’homme et, à travers ça, pour améliorer leurs capacités de reportage et, donc, de plaidoyer.

Le consultant fera rapport au chef de projet et, conformément à l'objectif du projet, travaillera en étroite collaboration avec les ONG locales partenaires du projet.
Durée: 3 déplacements au total pendant la période Décembre 2014 - Mars 2015. Disponibilité à temps plein.
Lieu: Le consultant travaillera sur terrain, à la frontière avec l’Angola dans les trois provinces du Bas Congo, Bandundu et Kasai Occidental.
III - COMPETENCES ET QUALIFICATIONS REQUISES
(a)    Diplôme universitaire (maîtrise, DEA ou doctorat) dans le domaine du droit international, en particulier sur la protection des droits de l’homme, de la migration et/ou du développement international;
(b)    Au moins trois années d'expérience dans l'analyse qualitative des données sur les violations des droits de l’homme, et en particulier sur les violences faites aux femmes;
(c)    Au moins trois années d'expérience dans la conduite des entretiens avec des victimes des violations des droits de l’homme avec des outils techniques et compétences relationnelles appropriées;
(d)   Des recherches/publications antérieures sur la migration, le développement, les violations des droits de l’homme dans le contexte migratoire;
(e)   Expérience de travail sur le terrain en Afrique, y compris les régions éloignées, en particulier avec les femmes. L’expérience de terrain en RDC sera un atout;
(f)      Excellente communication écrite et orale en français; la connaissance du lingala sera un atout;
(g)    Capacité à travailler avec des ONG locales expérimentées dans le domaine migratoire. Excellentes capacités relationnelles et patience;
(h)   Capacité à travailler de façon autonome et répondre aux observations d'une manière opportune et professionnelle;
(i)     Flexibilité et l'adaptabilité aux conditions de travail et de vie difficiles;
(j)      Excellentes compétences organisationnelles;
(k)    Disponibilité à se déplacer en moto. La disponibilité à conduire une moto sera un atout.

IV – DOSSIER DE CANDIDATURE

Les candidats remplissant les conditions sus-évoquées sont priés de soumettre un dossier de candidature comprenant les pièces suivantes uniquement:

  1. Curriculum Vitae (CV) – max 3 pages
  2. Lettre de motivation indiquant votre intérêt pour le poste – max 1 page
  3. Eventuelle liste des activités, études, recherches et publications conduites dans le domaine du monitoring des droits de l’homme.

Les dossiers de candidature doivent être adressés par e-mail à [email protected] avant le 16/11/2014 avec comme objet « Consultant DH – Nom et prénom ».