Femme décapitée : Facebook hors la loi - Le Figaro

France 2 a été rappelée à l’ordre par le CSA car la chaîne avait diffusé des images choquantes sur la guerre au Mali. Facebook a posé une vidéo sur internet  montrant  une femme décapitée  sans que l’organe de régulation ne puisse imposer un retrait. Immédiat. « La loi pour la confiance dans l’économie numérique rappelle que la communication au public par voie électronique est libre et que l’exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise notamment par le respect de la dignité de la personne humaine, explique Fabrice Lorvo, avocat spécialisé dans la communication. Il y a atteinte à la dignité lorsqu’une vidéo décrit la commission d’un meurtre, d’une atteinte à un cadavre (par découpage et viol) et par des actes de cannibalisme ».

Il parait donc possible de supprimer cette vidéo qui montre une femme agenouillée, poings liées derrière le dos qui se fait trancher la gorge par un homme cagoulé qui appartiendrait à une organisation criminelle mexicaine. Cette vidéo, sanctionnée par le droit français, a été postée à l’étranger et le réseau considère qu’elle n’est pas diffusée sur un média mais dans la sphère privée des internautes.
Alerté par des milliers d’internautes extrêmement choqués, Facebook a refusé de la supprimer et justifie sa diffusion dans le  journal suisse 20 minutes. : «Notre décision de ne pas supprimer ce contenu est basée sur le fait que les gens ont le droit de décrire le monde dans lequel nous vivons, de présenter et de commenter les actions» et de rajouter que c’est un endroit où il est possible «d’attirer l’attention sur les injustices en postant un contenu dramatique ou inquiétant».

« Le média Internet ne dispose cependant pas de  « fusible » puisque n’importe qui (à n’importe quel âge) peut mettre une vidéo en ligne, souligne maître Lorvo. L’hébergeur (qui met l’espace à disposition de celui qui poste la vidéo) ne procède à aucun contrôle à priori du contenu. De ce fait, tout est accessible à tout le monde et tout le temps (jusqu’à un éventuel retrait) ». Lire la suite sur lefigaro.fr