Des sources autorisées rwandaises nous ont fait savoir que l’officier congolais recherché par la CPI se trouvait «quelque part dans la forêt congolaise, accompagné par certains des militaires qui lui étaient restés fidèles», tandis que Kinshasa accuse le Rwanda. Une version qui colle avec certaines hypothèses occidentales.
Les informations selon lesquelles le général Bosco Ntaganda, vaincu par les forces de son rival Sultani Makenga, commandant militaire des forces rebelles du M23 aurait traversé la frontière du Rwanda ont été formellement démenties à Kigali. Des sources autorisées rwandaises nous ont fait savoir que l’officier congolais se trouvait « quelque part dans la forêt congolaise, accompagné par certains des militaires qui lui étaient restés fidèles ». Cette version des faits confirme certaines hypothèses, de source occidentale, selon lesquelles Bosco Ntaganda aurait trouvé refuge dans le parc naturel des Virunga, d’où il tenterait de gagner Walikale afin de faire sa jonction avec le groupe armé congolais Sheka.
Cependant, selon des informations recueillies à Goma, dans des milieux indépendants des officiels congolais (qui pourraient avoir intérêt à accuser le Rwanda d’abriter un homme recherché par la justice internationale), il se confirme que le général Sultani Makenga était plus fort que Bosco, qu’il disposait de plus d’hommes et de plus d’armement et que, lors des combats de Kibumba, ses forces avaient réussi à prendre le contrôle des collines contrôlant la localité.
En outre, soutenant les négociations de Kampala engagées avec une délégation gouvernementale congolaise, il souhaitait ramener ses hommes dans les rangs des FARDC, à condition que soient respectées les dispositions de l’accord de paix de 2009.
Après de très violents affrontements entre les deux factions du M23, le général Bosco, qui voulait se battre jusqu’au bout, dut reconnaître sa défaite, manquant d’hommes et de munitions. Après avoir subi de lourdes pertes (plus de 150 tués) plusieurs centaines de ses hommes prirent la direction du Masisi, espérant se fondre ensuite dans la forêt tropicale du côté de Walikale.
Quant à lui, il se serait présenté vendredi après midi déjà à la frontière rwandaise où il a été officiellement refoulé.
Il se serait alors replié vers le volcan Karisimbi et c’est de là que, le samedi matin, il a réussi à gagner le Rwanda par un passage peu contrôlé. Lire la suite sur lesoir.be