Comment analysez-vous le conflit qui vous oppose à Sultani Makenga ?
Jean-Marie Runiga : “Le M23 n’est pas déchiré mais le General Makenga a fait défection avec un petit groupe. Ils ont reçu de l’argent de M.Kabila et se sont ralliés aux FARDC et au gouvernement. Le M23 va continuer sa lutte. Nous sommes représentés à Kampala par le chef de la délégation, François Rucogoza, et d’autres camarades. C’est ma signature qui reste valabale.”
Où vous trouvez-vous actuellement ?
Jean-Marie Runiga : “Je n’ai pas fui Bunagana. Je me suis deplacé dans le terriroitre du Nyiragongo, précisement à Kimumba.”
Que pensez-vous de l’intronisation ce jeudi de Sultani Makenga à la présidence du M23 ?
Jean-Marie Runiga : “Cela n’engage que lui-même. Le M23 est un et indivisible, c’est celui que je dirige. Sultani Makenga a pris l’option se rallier à Kabila. Je contrôle sept des neuf brigades du M23.”
On vous accuse d’avoir rejoint Bosco Ntaganda. Quelle est votre réponse ?
Jean-Marie Runiga : “C’est de l’intoxication, de la manipulation. Ils cherchent à détruire notre image. Je n’ai jamais rejoint ou je ne suis avec le General Ntaganda. Makenga était avec lui pendant cinq ans au CNDP. Il y a un mois et demi, Makenga a dit que Bosco Ntaganda était dans le Masisi et que Kabila savait où il se trouvait. Pourquoi ne pas l’avoir arrêté à l’époque ? Il avait les troupes avec lui. Je pense que tout cela, c’est pour justifier la corruption de Makenga.Parler de Bosco Ntaganda plaît à la communauté internationale.”
Que pensez-vous de Bosco Ntaganda ?
Jean-Marie Runiga : “C’est un congolais qui a reçu le grade de général de la part du gouvernement congolais. C’est Kabila qui le lui a donné. Les accusations contre lui ne viennent pas du M23 et tant qu’il n’a pas été juge, il jouit de la présomption d’innocence.”
A l’epoque, vous n’etiez pas favorable a la sortie de Goma. Pourriez-vous retournez avec hommes dans la ville ?
Jean-Marie Runiga : “Lorsque nous avons pris Goma, je n’ai pas refusé de quitter la ville mais j’avais posé des conditions. Aujourd’hui, l’histoire me donne raison. Pour le moment, nous sommes encore dans les négociations de Kampala. Si Kabila signe l’accord avec Makenga, nous dirions que c’est un accord entre Kinshasa et ses alliés. Nous utiliserions alors tous les moyens possibles pour défendre les intérêts du peuple congolais et poursuivre nos objectifs.” Lire la suite sur lavoixdelamerique.com