Nord-Kivu : arrêt des affrontements entre pro-Makenga et pro-Runiga-Jeune Afrique

Les affrontements entre deux factions rivales de la rébellion congolaise du M23 dans le Nord-Kivu, région instable de l’est de la République démocratique du Congo, ont cessé vendredi, a-t-on appris de sources rebelles et militaires.

Ces combats, qui avaient éclaté jeudi, se sont déroulés dans la région du Rutshuru, à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale provinciale Goma. Ils auraient fait une trentaine de victimes, selon une source militaire occidentale, qui n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat.

Les affrontements ont également provoqué des mouvements de population vers l’Ouganda voisin, a témoigné une commerçante interrogée au téléphone par l’AFP au début des combats.

Les affrontements opposaient les partisans de Jean-Marie Runiga, l’ancien chef politique du M23, récemment destitué de son poste, et les fidèles de Sultani Makenga, commandant militaire du groupe rebelle. Ils ont été qualifiés par un officier rebelle de “violents”, notamment dans la zone de Kibumba.

Bosco Ntaganda

Selon des sources occidentales, les deux groupes, après avoir concentré leurs hommes sur des positions qu’ils occupaient ensemble depuis plusieurs mois, ont commencé à se battre jeudi matin après une offensive de Makenga. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Runiga a lancé une contre-offensive, les deux parties maintenant leurs positions.

Les forces de Sultani Makenga sont regroupées à Bunagana, sur la frontière ougandaise, alors que celles de Runiga stationnent à Kibumba, prés de Goma. Des partisans du général rebelle Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, se sont joints aux forces de Runiga.

Les positions occupées par le M23 avant cette scission ont été abandonnées à l’occasion du resserrement des positions de chaque groupe, selon une source militaire occidentale. Le mouvement rebelle qui se trouvait à 3,5 kilomètres de Goma, la capitale régionale qu’il a occupé pendant 10 jours en novembre, se trouve maintenant à une trentaine de kilomètres, selon cette source. Lire aussi sur jeuneafrique.com