RDC: des groupes armés du Sud-Kivu veulent participer au dialogue entre Kinshasa et le M23-AFP via Romandie

Une dizaine de groupes armés du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont demandé à être associés aux discussions entre le gouvernement et les rebelles du M23, a-t-on appris lundi auprès de leur porte-parole.

Les Maï Maï (groupes armés locaux) ont plusieurs revendications fondées (…) Nous voulons et devons être associés aux pourparlers, a déclaré à l’AFP Joseph Assanda, porte-parole de 11 groupes Maï Maï de la province du Sud-Kivu.

Les discussions entre Kinshasa et le Mouvement du 23 mars (M23) se sont engagées à Kampala (Ouganda) début décembre, une fois les rebelles retirés de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu qu’ils avaient prise le 20 novembre avant d’en partir 11 jours plus tard.

Le dialogue, orchestré par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), ne devrait pas se dérouler à Kampala car l’Ouganda est un pays cité comme probable soutien au M23, a souligné Joseph Assanda, faisant allusion aux experts de l’ONU qui accusent l’Ouganda et le Rwanda voisins de soutenir les rebelles, ce que les deux pays récusent.

Nous sommes des Congolais et l’accord a été signé au Congo. Nous voulons que des pourparlers où nous serons associés se fassent au Congo, a précisé Joseph Assanda.

Les discussions de Kampala doivent essentiellement porter sur l’application de l’accord de paix signé le 23 mars 2009 entre le gouvernement congolais et plusieurs dizaines de groupes armés alors actifs dans l’est du pays. Selon le M23, cet accord n’est pas pleinement appliqué, une accusation qu’a plusieurs fois réfutée Kinshasa.

Autorités légales et rebelles ne se sont jusque-là entendues que sur certains préliminaires. Le dialogue a été suspendu le 21 décembre et devrait reprendre le 4 janvier.

Le M23 est une émanation du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple, un ancien groupe armé), alors on ne comprend pas pourquoi on peut lui donner les avantages de négociations pendant que nous, nous restons à l’écart, a estimé Longangi Kanyere, responsable du groupe Maï Maï Kirikicho. Lire la suite sur romandie.com