Au moins 600 écoles ont été pillées ou sont occupées depuis début 2012, dont 250 depuis septembre par les différents groupes armés et les déplacés par les combats au Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo où la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a pris la ville clé de Goma pendant une dizaine de jours fin novembre, selon l’Unicef.
“Les nouveaux affrontements au Nord-Kivu ont accru le nombre total d’écoles touchées par le conflit cette année à plus de 600, ce qui représente plus du double par rapport à il y a trois mois”, affirme le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) dans un communiqué publié lundi.
“Des familles et les différentes parties impliquées dans le conflit ont occupé ou pillé depuis septembre quelque 250 écoles supplémentaires dans le Nord- et le Sud-Kivu”, ajoute l’Unicef, qui lance un appel de fonds de 6 millions de dollars pour des activités éducatives dans le Kivu.
Après une trêve relative de quelques semaines, l’armée et le M23 ont repris les combats, et les rebelles se sont emparés de Goma le 20 novembre. Les affrontements ont fait 130.000 déplacés supplémentaires dans et autour de la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu.
De nombreux déplacés “ont trouvé refuge dans des écoles qui ont été utilisées comme cuisines, cantines, dortoirs, casernes ou entrepôts de munitions. (…) Les manuels scolaires et les bancs d’école ont même été utilisés comme bois de chauffage”, poursuit l’agence onusienne.
Elle souligne que 240.000 élèves ont manqué plusieurs semaines de scolarité depuis la mutinerie en avril des militaires qui ont créé en mai le M23. Les positions du groupe armé, l’un des nombreux de la région, sont adossées au Rwanda et à l’Ouganda, accusés par l’ONU de soutenir les rebelles, ce qu’ils démentent. Lire la suite sur google.com