Les autorités administratives congolaises vont renforcer les mesures de sécurité à Goma, ville clé de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) dont les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) se sont officiellement retirés samedi, a affirmé lundi le maire de la ville.
Lundi matin, une réunion sécuritaire a notamment rassemblé à Goma le maire Naason Kubuya, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku — tous deux fraîchement revenus d’exil — le ministre de l’Intérieur Richard Muyej Mangez et la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).
Il a été envisagé que nous puissions décréter le couvre-feu pendant une certaine période afin de nous permettre de bien poursuivre les opérations de patrouilles et aussi nous assurer que le nettoyage de la ville se fait de façon systématique, a déclaré par téléphone à l’AFP le maire, M. Kubuya.
Avant la prise de Goma, le 20 novembre, un regain de violences avait fait plusieurs morts et blessés. Une vingtaine d’auteurs présumés de ces attaques avaient été arrêtés, dont des militaires. Certains avaient fui en moto, et le maire avait imposé aux motos-taxis de cesser le travail dès 18h30 (16h30 GMT).
De l’avis de plusieurs habitants, cette mesure avait réduit l’insécurité. Avec la prise de Goma il faut tout recommencer. Des familles ont perdu des biens, surtout des véhicules (…) des habitants ont été victimes de pillages et des femmes et des filles ont été violées, a expliqué Naason Kubuya. Lire la suite sur romandie.com