RDC : Le Conseil de sécurité condamne les attaques du M23 - Le nouvel Observateur

NATIONS UNIES (Reuters) – Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni samedi en urgence à la demande de la France, a pris à l’unanimité une déclaration condamnant les nouvelles attaques des insurgés du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Dans leur déclaration, les 15 membres du Conseil de sécurité demandent au M23, un groupe de soldats qui s’est mutiné au mois d’avril dernier, de cesser son avance vers la ville de Goma et appellent à la fin de “tous les soutiens extérieurs et fourniture d’équipements au M23″.

Les insurgés du M23 ont pris Kikumba samedi malgré le bombardement des hélicoptères de la mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).

Kikumba est situé à une trentaine de kilomètres de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, dont les rebelles ne s’étaient jamais approchés aussi près.

Les 15 membres du Conseil de sécurité “expriment leur intention d’appliquer des sanctions ciblées supplémentaires contre la direction du M23 et ceux qui agissent en violation du régime de sanction et de l’embargo sur les armes.”

La déclaration du Conseil de sécurité ne cite pas explicitement le Rwanda comme fournisseur du M23.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a téléphoné au ministre des Affaires étrangères du Congo, Raymond Tshibanda, pour lui exprimer son soutien, a indiqué un porte-parole du département des Opérations de maintien de la paix à l’Onu.

Ban Ki-moon a également appelé le président rwandais Paul Kagamé pour lui demander “d’utiliser son influence sur le M23 pour apaiser la situation et empêcher le M23 de continuer ses attaques.”

“Kikumba est tombé aux mains du M23, a déclaré un porte-parole des Opérations de maintien de la paix. “Les dernières informations indiquent que les Fard (l’armée congolaise) et les forces de la Monusco tentent d’empêcher une avance du M23 vers Goma à Kibati, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma”.

Le porte-parole dit “ne pas être en mesure de confirmer une implication directe rwandaise dans les attaques du M23.”

“Toutefois, nous sommes très préoccupés par les informations selon lesquelles les forces attaquantes du M23 semblent être bien équipées.”

Selon le Français Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies pour les Opérations de maintien de la paix, les rebelles du M23 disposent d’équipements sophistiqués, notamment pour la vision de nuit ainsi que des mortiers de 120 mm.

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