Des combats ont éclaté ce matin entre l’armée et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris auprès des belligérants, qui s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.
“Six corps des assaillants en tenue des forces loyalistes rwandaises ont été retrouvés sur le site par les Forces armées de la RDC (FARDC)”, a déclaré cet après-midi à la presse Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Ce bilan n’a pu être confirmé dans l’immédiat de source militaire ou rebelle. Ce matin, l’armée a lancé des “offensives contre les éléments du M23 dans ses positions sur les axes de Rugari, à 30 kilomètres de la ville de Goma”, capitale de la province du Nord-Kivu, indique un communiqué de la rébellion, dénonçant une rupture de la trêve relative qui était observée.
“Les FARDC (Forces armées de la RDC) ont progressé pour nous attaquer (…) nous sommes obligés de nous défendre”, a affirmé ce matin le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23, annonçant une riposte qualifiée d’”auto-défensive”. Le communiqué du M23 annonçant des combats a été transmis aujourd’hui à l’aube mais dans un autre communiqué, reçu en début d’après-midi, le groupe armé explique que les affrontements ont commencé à 07h00 (05h00 GMT). L’armée, elle, a évoqué 08h00 du matin.
“Nous ne les avons pas attaqués, c’est un prétexte, et nous savions qu’ils étaient en train de renforcer leurs positions depuis plus de deux semaines”, a affirmé le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole militaire pour le Nord-Kivu. En début d’après-midi, la situation restait confuse. Le lieutenant-colonel Hamuli a indiqué que les combats avaient cessé, que l’armée avait gardé ses positions et procédait à un “ratissage”, mais le porte-parole du M23 a assuré que “l’ennemi continue à larguer des bombes sur nos positions”. Lire la suite sur lefigaro.fr