Les Nations unies ont lancé un appel de fonds de deux millions de dollars pour combattre l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, qui a fait 14 morts depuis mi-août dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) ont lancé un “appel conjoint de fonds pour appuyer cette lutte qui s’élève à 2 millions de dollars”, a déclaré mercredi à la presse le Dr Léodegal Bazira, représentant de l’OMS en RDC.
“Nous lançons également un appel à tous les partenaires pour s’associer à la lutte contre cette épidémie qui, si elle n’est pas contrôlée rapidement, constitue un événement de santé publique pouvant rapidement constituer une urgence de portée mondiale”, a-t-il ajouté.
Les fonds doivent aider “le gouvernement à organiser cette lutte, à apporter les moyens à cette lutte. C’est une lutte que la plupart des pays, non seulement la RDC, ne peuvent pas envisager seuls”, a encore souligné le représentant onusien.
La RDC est frappée par le virus Bundibungyo, théoriquement moins virulent, alors que dans une région voisine de l’ouest de l’Ouganda, c’est une souche soudanaise qui a sévi. Lundi, l’OMS a annoncé que l’épidémie en Ouganda, où 17 personnes sont mortes, touchait à sa fin.
En RDC, l’épidémie a éclaté mi-août dans la Province orientale (nord-est): neuf morts avaient alors été enregistrés, presque tous dans la ville d’Isiro, sur 11 cas. Au 3 septembre, 28 cas ont été enregistrés, dont huit cas confirmés en laboratoire, six cas probables, 14 cas suspects. Au total, on compte 14 décès.
“L’épidémie semble avoir son épicentre dans la ville de Isiro, avec un foyer secondaire dans la ville de Viadana”, située à environ 70km d’Isiro, a indiqué le Dr Léodegal Bazira.
Le médecin refuse d’être alarmiste, même si le nombre de cas a triplé en deux semaines: “Je ne qualifierais pas personnellement la situation de catastrophique mais je la qualifierais de sérieuse et qui peut dégénérer si elle n’est pas rapidement prise en compte convenablement”.
Le ministère de la Santé, l’OMS, le Centre de Contrôle des Maladies (CDC-Atlanta) et Médecins Sans Frontières (MSF) travaillent en étroite collaboration pour lutter contre la maladie.
Ebola, dont la RDC a connu huit épidémies, tue entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. En 1995, sa souche “Zaïre”, la plus virulente, avait fait plus de 350 victimes dans le Bandundu (ouest). A ce jour, il n’existe ni traitement ni vaccin.
Lire la suite sur france24.fr