La construction d’un pont reliant les deux capitales est dans les cartons depuis plusieurs années. Son coût est estimé à 400 millions d’euros.
Dire que Kinshasa et Brazzaville sont les deux capitales les plus proches au monde n’a rien d’original, d’autant que cela saute aux yeux. Bâties chacune sur une rive du Congo, ces villes ne sont séparées que par quatre petits kilomètres. Chaque jour, un flot incessant de passagers et de marchandises voyage de l’une à l’autre sur des embarcations qui fonctionnent encore par miracle. Les échanges commerciaux restent, pour l’essentiel, du domaine de l’informel. D’où l’idée, depuis de longues années, de construire un pont route-rail sur le fleuve qui sépare les deux soeurs. Un chanteur de la région disait déjà dans l’un de ses morceaux, en lingala : « Ebale ya Congo ezali lopango te, ezali nzela » (« le fleuve Congo n’est pas une barrière, c’est une route »).
Les concepteurs du projet sont partis des constats suivants : les moyens de transport entre les capitales sont rudimentaires et leurs coûts élevés ; aucune structure digne de ce nom ne les relie ; la perte de temps est considérable et l’insécurité permanente… L’idée a pris forme en janvier 2004 après l’adoption par les dirigeants membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) du Plan directeur consensuel des transports dans cette sous-région. Elle entre également dans le cadre des grands projets prioritaires du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Sa finalité est d’assurer la continuité du système de transport le long du corridor Tripoli-Windhoek, qui traverse le Tchad, le Cameroun, les deux Congos et l’Angola. Il doit faciliter l’importation et l’exportation des marchandises entre Matadi et Pointe-Noire.
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