Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a appelé mercredi au respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) “sans ingérence extérieure”, en ciblant le Rwanda. Mais il a aussi enjoint à Kinshasa de balayer devant sa porte en instaurant un État de droit dans l’est du pays, en proie à une nouvelle mutinerie, et en réformant en particulier son armée.
“La priorité à court terme, c’est la pacification dans l’est. C’est de condamner la rébellion qui a lieu dans l’est, c’est de faire en sorte que l’on puisse garantir l’intégrité du territoire du Congo, qu’il n’y ait pas d’ingérence en quoi que ce soit. Cela passe notamment par le renforcement de l’État de droit et une réforme de l’armée”, a-t-il affirmé à l’issue d’un entretien avec le président congolais Joseph Kabila à Lubumbashi (sud-est de la RDC).
Le chef de l’État congolais, tout sourire avant et après la rencontre, s’est pour sa part abstenu de toute déclaration.
Selon M. Reynders, la Belgique peut jouer un “rôle majeur” en plaidant pour un dialogue entre Kinshasa et Kigali et, à long terme, pour une intégration régionale à l’image de celle qui a permis la pacification de l’Europe après des siècles d’affrontement.
Cet entretien a eu lieu dans l’une des résidences du chef de l’État à Lubumbashi, le chef-lieu de la riche province minière du Katanga, où M. Kabila séjourne depuis samedi, date de son retour d’un sommet régional au Mozambique.
Ce sommet a été notamment consacré à la situation dans l’est de l’ex-Zaïre, où les Forces armées de la RDC (FARDC) combattent depuis fin avril des mutins se réclamant du Mouvement du 23 mars (M23), issus d’une ex-rébellion congolaise: le Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP), intégré – comme souvent lors de rébellions précédentes – dans l’armée en 2009. Lire la suite sur levif.be