RDC : pas de progrès dans la création de la "force neutre" censée arrêter le M23-Le Monde

Le sommet des Etats des Grands lacs s’est achevé mercredi 8 août à Kampala, sans que le communiqué final ne fasse état de progrès sur la future “force neutre” censée “éradiquer” les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les rebelles du M23 s’opposent depuis mai à l’armée congolaise dans l’est du Nord-Kivu où ils ont leur base dans le parc national des Virunga, frontalier avec le Rwanda et l’Ouganda. Ils ont récemment pris plusieurs villes de la province dont le poste frontière de Rubagana. L’ONU soutient que les rebelles du M23 sont menés par Bosco Ntaganda, recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI) et qu’ils bénéficient d’un appui du Rwanda.

Les présidents de la RDC, Joseph Kabila, et du Rwanda, Paul Kagame, qui s’accusent mutuellement de soutenir des groupes armés hostiles, ainsi que les autres pays participants “se retrouveront dans quatre semaines”, a déclaré le président ougandais, Yoweri Museveni, en clôturant le sommet, commencé la veille.

QUEL RÔLE POUR LA MONUSCO ?

MM. Kabila et Kagame avaient tous deux accepté mi-juillet le “principe” d’une force impartiale dans l’est de la RDC, lors d’un précédent sommet de la CIRGL organisé en marge d’un sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba. Mais la structure et les modalités opérationnelles d’une telle force, censée combattre les mutins congolais du M23, ainsi que les rebelles hutu rwandais des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR), hostiles au régime du président Kagame, restent encore à définir. Une tâche d’autant plus difficile que Kinshasa et Kigali ont une conception très différente de ladite force censée également surveiller leur frontière commune.

Parmi les solutions étudiées : la participation de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), forte de 19 000 hommes et déployée dans l’est du pays, à cette force impartiale. Une solution qui avait les faveurs de Kinshasa, alors que Kigali n’a pas ménagé ses critiques contre la Monusco, accusée de partialité. Dans un récent rapport, l’ONU a nommément accusé les autorités rwandaises de soutenir le M23, ce que Kigali a démenti. Lire la suite sur lemonde.fr