Troisième audience, ce mardi, du procès en appel sur le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux activistes des droits de l’homme tués à l’inspection générale de la police le 1er juin 2010. La Haute Cour militaire devrait dire ce mardi si, oui ou non, le général John Numbi est impliqué dans ce crime. Les avocats des parties civiles accusent l’inspecteur général de la police (suspendu), mais le ministère public prend la défense de John Numbi.
Cette audience est très attendue et devrait fixer l’opinion sur le sort de John Numbi. Comme en première instance, les parties civiles réclament une fois de plus en appel l’inculpation de l’inspecteur général de la police nationale dans le double assassinat, en juin 2010, de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
Pour les avocats des parties civiles, le général John Numbi est coupable. C’est lui qui, toujours selon les mêmes avocats, avait ordonné le meurtre de ces deux activistes des droits de l’homme.
Les parties civiles parlent également des juges qui, lors du premier procès, avaient marché sur les indices afin d’éviter l’inculpation du général, comme le résume Me Irène Esambo, du collectif des avocats des parties civiles :
« Nous savons que nous sommes en train de combattre contre tout le monde. Vous avez suivi aussi la République qui a envoyé des avocats. Et nous, on pensait que la République venait pour éclairer par rapport à ces préposés. Mais finalement, la République est en train de prendre fait et cause à la place de John Numbi. »
Mais le ministère public, lui, a fait une autre lecture, différente. En effet, pour le colonel Likula Bakumi, il n’existe aucune preuve de la culpabilité du général John Numbi. Reste alors aux juges de la Haute cour militaire de se prononcer selon leur intime conviction. Lire la suite sur RFI.fr