RDC: la venue de François Hollande au sommet de la Francophonie fait débat- RFI via Camer.be

Faut-il aller à Kinshasa ? C’est la question que posent les défenseurs des droits de l’homme, alors que la capitale congolaise accueillera en octobre prochain le 14ème sommet de la Francophonie. Les ONG reprochent au régime congolais de graves violations des droits humains.

Certaines estiment que la visite de François Hollande donnerait du crédit au régime en place ; d’autres pensent le contraire.A quatre mois de l’événement, certaines ONG attendent de la France qu’elle boycotte le 14e sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochains. D’autres, au contraire, souhaitent que François Hollande s’y rende et fasse passer un message de fermeté. « Pas de Hollande pour le Congo », c’est ce qu’attend par exemple l’ACAT, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.

La crainte de l’instrumentalisation

Cette ONG redoute de voir le président Kabila instrumentaliser la présence française lors du sommet pour redorer son blason. Clément Boursin, le responsable Afrique de l’ACAT, demande à François Hollande et à son gouvernement de boycotter le sommet.

« Il nous semble important, prévient-il, de mettre en garde les autorités françaises sur le risque d’instrumentalisation par les autorités de Kinshasa qui servirait à légitimer leur régime qui est, malheureusement, de plus en plus isolé ». 

« En tous cas, poursuit Clément Boursin, les autorités congolaises s’inquiètent un peu et elles ont eu des entretiens avec l’ambassadeur de France à Kinshasa. Et on sent (qu’elles) veulent absolument que François Hollande se rende à Kinshasa »

Sidiki Kabah, le président d’honneur de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme) dénonce les violations répétées des droits de l’homme en RDC. Mais il estime pour sa part que la politique de la chaise vide ne ferait pas avancer les choses.

« Il n’y a pas que des Etats vertueux dans ce monde, fait-il observer. Si on les met hors du circuit de la diplomatie, il sera difficile que le droit des victimes soit protégé ».

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