Divisée depuis les élections de l’année dernière, l’opposition politique de République démocratique du Congo redevient sur le devant de la scène à l’occasion de la désignation de son porte-parole, un poste officiel prévu par la loi. Mais malgré l’expiration du délai prévu samedi dernier, aucun consensus sur le chef de file des opposants ne se dégage.
Les parlementaires de l’opposition avaient jusqu’au 9 juin pour désigner leur porte-parole, un poste reconnu par la loi au même niveau qu’un ministre d’Etat, y compris en termes de salaire et d’avantages.
Une place forcément convoitée, sauf par Etienne Tshisekedi, le candidat arrivé officiellement deuxième lors de la présidentielle critiquée de novembre 2011 mais qui estime lui avoir gagné le scrutin.
Eugène Diomi est le porte-parole de la « Majorité présidentielle populaire », qu’il définit comme la «famille politique» de ceux qui reconnaissent M. Tshisekedi comme président.
Pour lui Mr Mr Etienne Tshisekedi wa Mulumba est “le président élu du peuple congolais”.
“Nous qui nous battons pour que les choix du peuple congolais s’imposent, nous ne sommes pas intéressés par les querelles actuelles au sujet du poste de porte-parole de l’opposition. Pour nous en effet, celui-ci est connu : il s’appelle Joseph Kabila.»
Le président en place appréciera l’ironie.
Quant à son ancien allié passé à l’opposition, Vital Kamerhe, il a été officiellement désigné par son parti l’UNC comme candidat au poste de porte-parole la semaine dernière.
Reste à voir si une élection aura effectivement lieu : depuis sa création en 2007, le poste est resté vacant. Lire la suite sur BBC.co.uk