RDC: une ONG soupçonne l’ICCN de cacher la mort de civils à Ndwali

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

Le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et le droit de l’homme (Creddho) soupçonne l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) de vouloir cacher la mort des civils dans les affrontements entre l’équipe conjointe des patrouilleurs gardes de parc – FARDC et les Maï-Maï dans la zone de Ndwali, à plus de 130 kms au nord de Goma (Nord-Kivu). Selon le chef de l’antenne locale du Creddho, Aisé Kanendu, l’ICCN refuse à la Croix rouge d’avoir accès aux corps des victimes. Il  réclame l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.

«Pourquoi l’ICCN refuse aux éléments de la Croix rouge de passer à l’enterrement des personnes tuées pendant ces affrontements. Nous avons des informations fiables qu’il y a parmi ces personnes tuées des civils», a affirmé Aisé Kanendu.

Selon lui, des agriculteurs dans la zone de Ndwali avaient bénéficié d’un moratoire des trois mois pour récolter leurs produits dans les champs avant les opérations de démarcation participative du parc.

«Pour le moment, les paysans sont en train de récolter dans cette zone où les affrontements ont eu lieu. Le Creddho demande l’ouverture d’une enquête parce que les gardes parcs refusent aux secouristes de la Croix rouge de descendre sur le lieu de bataille et d’inhumer ces gens», a-t-il poursuivi.

Le Creddho soupçonne l’ICCN de craindre que des civils soient découverts parmi les cadavres.

Selon lui, certaines familles se plaignent de ne pas retrouver des membres de leurs familles depuis l’éclatement de ces affrontements.

Entre-temps, les corps des personnes tuées restent encore exposés au soleil, selon la même source.

Selon plusieurs sources locales, parmi les 10 présumés Maï-Maï tuées, il y aurait des  personnes civiles innocentes.

Radio Okapi n’a pas joindre les responsables de l’ICCN, pour obtenir leurs réactions sur ces accusations du Creddho.

Lire aussi sur radiookapi.net: