Kinshasa : des experts réfléchissent sur la protection des aires protégées

Cosma Wilungula, Directeur Général de l’ICCN lors de l’atelier de réflexion sur la valorisation des aires protégées de la RDC le 06/11/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les experts environnementaux réunis à Kinshasa réfléchissent du jeudi 6 au samedi 8 novembre sur la valorisation des aires protégées de la République démocratique du Congo. Les différentes parties qui prennent part à cet atelier devront échanger sur la problématique et le paradoxe liés à la conservation de la nature, la protection de la biodiversité dans les aires protégées.

Les participants devront également définir les modalités pratiques et promouvoir les mécanismes de collaboration interinstitutionnelle permanente entre les différents ministères impliqués dans la gestion des aires protégées.

L’administrateur délégué général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, explique que la grande difficulté que connait la RDC dans la gestion de ses aires protégées est le manque de programme d’aménagement d’espaces.

« Nous sommes un pays qui, aujourd’hui n’a pas un programme d’aménagement d’espaces. Les terres qui doivent être affectées à telle ou telle utilisation ne sont pas connues. On peut bien connaître que les aires protégées vont prendre 17%, mais le pétrole va prendre combien ? Les mines prennent combien ? L’agriculture combien ? L’extension des villes combien ? », s’est interrogé Cosma Wilungula.

Pour lui, Et lorsqu’un pays n’a pas un plan d’aménagement du territoire, donc d’affectation des terres, lui-même crée les causes de ses propres conflits ou de sa propre déconfiture à l’intérieur.

« C’est ce qui fait qu’aujourd’hui l’ICCN a des conflits avec les autres services, des problèmes avec le cadastre minier, des problèmes avec des pétroliers, des problèmes avec les agriculteurs parce qu’il n’y a pas un aménagement où les terres sont affectées à des fonctions précises et qui peuvent faire qu’au lieu de nous battre entre nous, nous puissions constituer une synergie et orienter les choses comme ça devait se faire », a-t-il indiqué.

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