L’Université de Kisangani a placé sous surveillance plus de 100 hectares de forêts dans cinq villages du territoire d’Isangi (Province Orientale). Un délégué de cette institution universitaire, le chef des travaux Prosper Sabongo, l’a indiqué lundi 23 juin à l’occasion de la visite des activités du projet de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD) d’Isangi. L’objectif de cette surveillance est de faciliter les études et les recherches sur la capacité des forêts du bassin du fleuve Congo à assurer l’équilibre du climat mondial.
Selon Prosper Sabongo, les études en cours à Isangi et dans d’autres territoires pilotes permettront au gouvernement de négocier les crédits carbone auprès des pays pollueurs.
«Les crédits carbone existent déjà pour compenser les efforts de protection des forêts. Nos forêts constituent une richesse capable de nous aider à bien vivre», a-t-il expliqué.
Selon lui, «il y a double importance pour cette étude. Premièrement, elles nous permettent de savoir comment les arbres de nos forêts séquestrent les CO2. En deuxième lieu, nous voulons mesurer la capacité de nos forêts à assurer l’équilibre du climat planétaire.»
Parce que les données précises sur la capacité de la fort du Congo à capturer ces gaz ne sont pas disponibles, a-t-il poursuivi, «ces études vont aider le gouvernement à discuter avec d’autres pays sur le service que rendent nos forêts à toute l’humanité.»
Avec ses 145 millions des forêts tropicales, la République démocratique du Congo joue un rôle important dans la régulation du climat, avaient souligné les experts du ministère congolais de l’Environnement à la Conférence internationale sur les changements climatiques tenue du 28 novembre au 9 décembre à Durban en Afrique du Sud. Les forêts congolaises capturent en effet un nombre important de gaz carbonique ou CO2 émis, non seulement par le Congo, mais aussi par d’autres pays du monde.
Le CO2 est un gaz à effet de serre provenant des industries, des véhicules, des forêts et savanes brûlées et même des déchets domestiques ou industriels mal gérés. Il participe à la destruction de l’atmosphère ou encore de la couche d’ozone. Et la dégradation de cette couche engendre l’augmentation des températures et la modification du climat sur l’ensemble de la planète.
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