L’opération de comptage aérien de grands mammifères de savane du parc national des Virunga au Nord-Kivu et du parc ougandais le Queen Elisabeth national parc, a été lancée samedi dernier, dans la zone frontalière entre l’Ouganda et la RDC. Elle concerne particulièrement les éléphants, les buffles et les antilopes. Un survol de reconnaissance est prévu ce lundi sur le parc national de Virunga, ont précisé experts de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) qui participent à l’opération.
Le recensement a commencé le 14 juin du côté ougandais, où les experts avaient été préalablement formés à cet effet. Les experts de l’ICCN, qui participent à ce comptage, ont bouclé dimanche une formation de deux jours sur la méthodologie harmonisée de cette opération au niveau de tous les pays d’Afrique où elle se déroule.
Un survol de reconnaissance est prévu ce lundi dans le parc national des Virunga ; avant le comptage proprement dit qui devrait se dérouler de mardi à jeudi. Au-delà du comptage de grands mammifères, cette opération vise aussi à identifier les zones de grand braconnage ainsi que les zones du parc envahies par la population riveraine.
Le chargé des programmes à l’ICCN, Ephrem Balole, explique comment va se dérouler le comptage:
«Nous allons survoler la zone de savane, d’abord par le sud, en quittant l’Ouganda, on va aller vers le Congo; les savanes qui sont au niveau de Lulimbi jusqu’au niveau de la Rwindi au sud du lac Edouard. Et puis nous allons aussi survoler les savanes qui sont au nord du lac Edouard. Nous sommes en train de compter les grands mammifères qui sont les éléphants, les buffles et les antilopes.»
En effet, la RD Congo avait une importante population des grands mammifères ; mais cette population a très sensiblement diminué, a-t-il déploré. Cette diminution est consécutive à «un braconnage à grande échelle» dans cette zone, selon l’ICCN.
Pour l’instant, a précisé Ephrem Balole, la concentration des mammifères se trouve pour le moment dans la zone frontalière entre le Congo et l’Ouganda.
«Cette population, il est important de pouvoir la connaître; parce que c’est la zone frontalière avec l’Ouganda qui va constituer la zone de repeuplement du parc national des Virunga dès que la situation au Congo sera totalement stabilisée», a-t-il estimé.
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