Kisangani: des journalistes formés sur la lutte contre le changement climatique

Rivière dans le parc national de la Salonga, Forêt équatoriale, 2005.

Des journalistes de Bunia, Béni, Mambasa et Kisangani ont été formé, du 6 au 10 mai à Kisangani, sur les techniques et stratégies de communication relative à la lutte contre le changement climatique. Cet atelier a été organisé par l’ONG Conseil pour la défense des droits des communautés et la protection de l’environnement (CDPE) en vue d’intensifier la sensibilisation dans cette lutte.

Le coordonateur du CDPE, Célestin Raoul Bamongoyo, coordonateur du CDPE, explique la nécessité d’impliquer les journalistes locaux dans ce processus de lutte contre le changement climatique:

«Il faudrait que nous puissions mettre en place un réseau des journalistes spécialisés dans la diffusion des informations en rapport avec le changement climatique et les différentes pistes de solution […] qui sont proposées ; pour que nos journalistes puissent s’impliquer pour transmettre des informations fiables auprès de différentes parties prenantes […] pour que la population congolaise puisse s’approprier ce projet REDD Mambasa.»

Toujours selon lui, le choix porté sur les journalistes de Bunia, Beni, Mambasa et Kisangani fait suite à l’exploitation forestière abusive constatée dans la forêt du district de la Tshopo et dans celle  du territoire de Mambasa.

Célestin Raoul Bamongoyo explique d’ailleurs pourquoi ce projet est articulé en quatre pools:

«Nous avons le pool de Kisangani, parce que […] tous les permis de coupe, ce sont les autorités de la Province Orientale basées à Kisangani qui les délivrent. Deuxième pool, c’est Mambasa. C’est le lieu d’attraction, où l’exploitation est en train de se faire. Troisième pool, c’est Bunia. La population et les opérateurs économiques de Bunia affluent vers Mambasa à la recherche de bois de chauffe, de bois d’œuvre et de bois de construction

L’autre pool se situe à Beni dans le Nord-Kivu, «puisque les opérateurs économiques de Beni immigrent vers Mambasa à la recherche des terres arables, de bois de chauffe, de bois de construction, etc. »

Dans ce processus de lutte contre le changement climatique, la  communication joue un rôle important, a pour sa part souligné Henry Bisele, facilitateur au sein de l’atelier. «La communication permet aux différents acteurs de comprendre la gravité des problèmes et leur analyse. Elle aide les acteurs à partager les expériences sur les solutions possibles », a-t-il soutenu.

Cet atelier, organisé sous le patronage du ministère de l’Environnement,  a bénéficié d’un appui financier et logistique de l’ONG internationale Wild life conservation society (WLCS) évoluant présentement dans le territoire de Mambasa.

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