Le territoire de Pweto au Katanga court le risque de voir la production de certains produits agricoles baisser au cours de cette saison culturale. L’inspecteur local de l’agriculture, pèche et élevage a tiré la sonnette d’alarme mardi 12 novembre. Deo-Gratias Kungwa explique cette situation par la rareté pluies causée notamment par la coupe désordonnée de bois dans cette cité située à environ 400 km au nord de Lubumbashi.
«On a beaucoup coupé les arbres, il y a dix, quinze ans. On les a abattus dans un rayon de quinze à vingt kilomètres de Pweto-centre. Ensuite, nous sommes au bord du lac Tanganyika. Quand les vents passent, les cumulus, c’est-à-dire les nuages qui se forment au-dessus de Pweto, sont chassés par les vents qui viennent du lac. Par conséquent, les nuages ne vont pas se concentrer sur Pweto pour faire la pluie», explique l’inspecteur de l’agriculture pèche et élevage du territoire de Pweto, Deogratias Kungwa.
Ce responsable explique pourquoi ce phénomène pourrait perturber les récoltes :
«Il y aura effectivement des répercussions dans le territoire de Pweto. Quand on sème en retard, la pluie cesse aux environs du mois de mars, c’est que le cycle végétatif sera raccourci [...] Quand il y aura la période de la formation des graines dans les épis [de maïs], il n’y aura pas assez de pluie, alors ces graines ne vont pas bien se développer. Par conséquent, il n’y aura pas une grande production.»
Pweto produit notamment le maïs, qui constitue la base de l’alimentation de la population locale, ainsi que le haricot et l’arachide.
Pour faire face à cette situation, Deogratias Kungwa appelle les autorités du pays à s’impliquer afin d’inciter la population de ce territoire au reboisement. «Il faut qu’on lance la campagne de reboisement. Ensuite, il faut encadrer les acteurs locaux » sur la préservation de l’environnement, souhaite-t-il.
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