Parc de la Garamba: les écogardes encouragés à endiguer le braconnage

Buffles et éléphant dans le parc des Virunga, Nord-Kivu, 2004.

Le ministre de l’Environnement, conservation de la nature et Tourisme, Bavon Samputu Elima a déploré samedi 27 juillet l’abattage des éléphants du parc national de la Garamba par les braconniers. Il a encouragé les écogardes à mettre fin à cette pratique pour attirer les touristes vers cette aire protégée située dans le dans le Haut Uélé (Province Orientale) à proximité de la frontière avec le Soudan du Sud.

«Nous avons harangué les écogardes pour dire que nous étions là pour appréhender tous les problèmes, pour que demain nous puissions attirer les touristes à Garamba. Les touristes ont toujours horreur de regain de [bruits des bottes], de mots de grève… », a affirmé le ministre Samputu.

Le ministre revenait d’une mission officielle dans ce parc en compagnie d’une délégation de la banque mondiale. L’objectif de cette mission consistait à explorer les pistes pour attirer davantage de touristes dans cette aire protégée de 4 924 Kilomètres carrés à cheval entre les territoires de Dungu et Faradje.

«Dès l’instant où nous avons des poches d’insécurité qui servent de repères aux groupuscules armés, nous notons également une forte proportion de braconnage», a fait remarquer Bavon Samputu.

Ce site regorge pourtant de plusieurs espèces animales. Certaines d’entre elles dont l’éléphant, la girafe, l’okapi et le rhinocéros, sont menacées d’extinction. La Garamba comptait 10 000 éléphants contre 50 000 en 1960 et 150 girafes contre 800 à la même période, selon les statistiques publiées par des sources proches de ce parc en 2009.

Le parc est, en effet, à la merci des prédateurs de tous bords. «Les populations aussi bien locale que celle du Soudan du Sud et les combattants de la LRA y pratiquent un braconnage dévastateur», avaient déploré les mêmes sources.

Bavon Samputu Elima, s’est dit par ailleurs satisfait de certaines actions sociales posées par le parc national de la Garamba en faveur  des populations autochtones. «Nous avons noté la construction d’un bel hôpital, accompagné d’une belle maternité, pour assister les familles des écogardes et les familles environnantes », a-t-il témoigné.