Le ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Remy Musungayi, a affirmé mercredi 30 janvier que les entreprises qui continuent de produire des emballages non-biodégradables, polluant l’environnement, seront fermées. Selon lui, la Police nationale congolaise à été mise à contribution pour appliquer, dès ce mercredi, la mesure interdisant la fabrication, la vente et la commercialisation de ces produits dans tout le pays.
La mise en exécution de cette mesure intervient deux moins après l’expiration du moratoire de trois mois accordé, en vertu de l’arrêté ministériel signé le 21 août 2012, aux sociétés qui fabriquent ces emballages non-biodégradables pour qu’elles puissent passer au biodégradable.
Le ministre Remy Musungayi a indiqué qu’il n’y aurait pas un autre moratoire, insistant sur le respect de la loi en la matière:
«A dater d’aujourd’hui, [les sachets non biodégradables doivent] doivent disparaître. Les trois mois ont expiré depuis le 21 novembre. Maintenant, c’est l’application effective de la loi et la police est là pour la faire. J’ai pleine confiance en qu’elle va le faire parfaitement.»
Lors de la cérémonie du lancement de cette opération au commissariat général de la police à Kinshasa, il a réaffirmé la détermination du gouvernement à faire disparaitre définitivement les sachets non-biodégradables à travers la RDC.
De son côté, Charles Bisengimana, commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), a affirmé son engagement à accompagner le gouvernement pour la réussite de cette opération.
«Nous rassurons population que des mesures conservatoires vont être pour que cette opération puisse réussir. Donc, la police est prête à faire ça. Elle ne le fera pas seule, mais avec les agents des ministères de l’Economie et de l’Industrie», a-t-il affirmé.
A ce sujet, le ministre Musungayi a indiqué qu’à partir de ce jeudi, des ordres de mission seraient délivrés aux policiers et agents des ministères concernés par cette opération. Ces documents devraient reprendre la liste de toutes les entreprises du secteur.
Du biodégradable sur le marché
Noda Plast est la seule société, jusque-là, qui fabrique déjà les sachets biodégradables à Kinshasa depuis octobre 2012. Elle assure que ces produits se biodégradent cinq à six mois après usage.
«Il y a une certaine quantité de matières dégradables qu’on ajoute à la matière normale, qui fait que le sachet puisse durer six, voire cinq mois. Ça dépend du pourcentage de matières dégradables qu’on a ajouté», a expliqué le chargé d’administration et de l’extérieur de Noda Plast, Gilbert Kalonji.
Mais, la société estime que la quantité de sa production, qu’elle n’a pas indiqué, ne peut pas couvrir les besoins de la mégalopole Kinshasa.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- RDC: les sacs en plastique ne facilitent pas l’assainissement de la ville de Kinshasa
- RDC : le ministre de l’Industrie interdit la fabrication et l’importation des sacs en plastique
- RDC: les environnementalistes satisfaits de l’interdiction des sacs en plastique
- Kinshasa : lutte contre l’insalubrité, l’Hôtel de ville annonce l’opération « ramassage des sachets »