Le “Réseau de plaidoyer pour la lutte contre la pauvreté” a tiré, lundi 8 octobre, la sonnette d’alarme sur le danger de la déforestation à grande échelle observée ces jours-ci dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu. Plus ou moins dix gros camions acheminent chaque jour des sacs de charbons de bois et des blanches de Fizi vers d’autres centres, comme Uvira et Bukavu.
Selon le responsable de ce réseau, Schicotti Tanganika Ebabi, cette situation a des conséquences fâcheuses sur la vie de la population. Il s’agit notamment des inondations, des érosions, de la perturbation des activités agricoles et des revenus ainsi que de l’insécurité alimentaire dans la cité de Baraka.
Il a appelé les autorités provinciales à renforcer les mesures de lutte contre ce fléau, en commençant par changer le comportement des services publics:
«Il y a un comportement très mauvais qu’on a observé au niveau des agents de l’inspection de l’environnement. Il y a multiplicité des taxes à Fizi. Ils sont en train d’octroyer des documents et percevoir des taxes pour des gens qui ont des tronçonneuses.»
Les opérateurs économiques à qui ces documents sont octroyés, selon lui, «sont en train de couper les arbres en désordre et partout dans le territoire de Fizi, surtout dans les villages environnant la cité de Baraka et à Ubwari et sur la route Mwenga, depuis Fizi centre jusqu’à Lusuku».
Il a dénoncé la présence dans toutes les forêts locales des «gens munis de tronçonneuses et qui coupent sans merci les arbres».
Schicotti Tanganika Ebabi a plaidé pour la tenue d’une conférence sur l’environnement dans ce territoire et pour l’implication des organisations environnementalistes dans la sensibilisation de la population pour mettre fin à ce fléau.
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