La firme allemande Flubdodge projette d’exploiter la réserve de Kando qui contient de l’or d’alliage, du cobalt et du cuivre. Cette réserve de 17.500 hectares est située dans les territoires de Lubudi et Mutshatsha dans la province du Katanga. Flubdodge détient déjà un permis de recherche mais les populations locales et les ONG de l’environnement ne voient pas d’un bon œil l’exploitation minière dans la dite réserve.
Les 8 et 9 mai derniers, les représentants de Flubdodge se sont entretenus avec les activistes d’ONG environnementales et certains responsables d’entreprises minières du Katanga. Un début des consultations publiques sur l’impact environnemental d’une éventuelle exploitation minière dans cette réserve naturelle.
D’ores et déjà, les représentants de la société civile lèvent le ton pour rappeler que la réserve de Kando ne doit abriter aucune activité minière tant que la réserve n’est pas encore déplacée.
« D’ailleurs, on y retrouve jusqu’à ce jour des hippopotames. Et le massif forestier qui s’y trouve est très important pour la régulation de notre climat », note Me Sabin Mande de l’ONG Réseau de Ressources Naturelles.
Les membres des ONG restent tout de même ouverts aux consultations qu’organise la firme allemande Flubdodge mais refuse d’entrevoir la perspective d’un investissement dans cette réserve.
« Nous nous demandons à quel niveau cette entreprise va respecter ses engagements en rapport avec l’impact environnemental et social, vu qu’elle veut travailler dans le site de Kando qui est une réserve », se demande Maitre Sabin Mande.
Après la polémique crée autour de l’exploration pétrolière dans le parc des Virunga au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, c’est peut-être vers un nouveau feuilleton similaire vers lequel on s’achemine, craignent les protecteurs de l’environnement qui tiennent à la préservation de la réserve de Kando où la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles présente une importance particulière.
Outre l’exploitation minière, avertissent-ils, cette réserve est menacée par l’exploitation agricole, le braconnage et la pêche illicite.
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