La cité de Kambove sans eau potable depuis cinq jours. La tension est montée, ce vendredi 4 mai matin, lorsqu’un agent de la Gecamines a été interpellé par la garde de cette société, pour s’être approvisionné en eau potable dans les installations de la Gécamines.
L’agent interpellé a été relâché. Mais ses collègues ont saisi leur syndicat pour qu’une solution soit trouvée à la pénurie. Ils ont souhaité notamment le rétablissement du système de distribution d’eau dans un bref délai ainsi que la création d’autres points de distribution d’eau dans cette cité minière située à 155 km de Lubumbashi.
Plusieurs autres incidents se sont produits à cause de cette pénurie d’eau. Des témoins ont fait état de bagarres, injures et altercations pour s`approvisionner à l’unique point d’eau de la cité. A cela s’ajoutent aussi des accrochages entre la garde industrielle de la Gécamines et la population locale, qui n’avait d’autre solution que d’aller s’approvisionner dans les installations de cette société.
La pénurie d’eau qui perdure à Kambove perturbe la vie des habitants de la cité. «Nous nous lavons à peine, la lessive fait rare dans nos maisons, nos toilettes sont mal entretenues, la cuisine se fait avec l’eau impropre des puits », a témoigné un habitant.
La Gécamines, qui détient le monopole de distribution d’eau à Kambove, ne dispose que de deux stations de pompage, a expliqué un responsable de la société.
La première, qui produit de l’eau brute, dessert et les usines et la quasi-totalité de la cité. Mais elle fonctionne en deçà de ses capacités normales, à cause d’une panne survenue à l’un de ses moteurs. Dans ces conditions, la priorité est réservée à l’exploitation au détriment de la population.
La deuxième station de Shitambili fournit de l’eau potable. En temps normal, elle ne dessert que le centre urbain, à raison de 18 h sur 24 heures. Le reste de la cité est desservi de 14 h à 18 h, soit 4 heures par jour. Cependant, cette station connaît aussi une baisse du niveau hydrostatique, entraînant ainsi un déficit en eau potable.
«Voila pourquoi, poursuit le responsable de la Gécamines, tout est mis en oeuvre pour la réparation du moteur endommagé, afin de ne pas préjudicier la production de la société et la vie des habitants» de cette cité minière.
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