Au Nord-Kivu, le programme de conservation des forêts en Afrique centrale se dit satisfait du projet dénommé « EcoMakala » ou « la braise écologique » qui a planté 3 500 hectares d’arbres. Initié en 2007, ce projet poursuit deux objectifs: planter des arbres à croissance rapide hors du parc des Virunga pour diminuer le taux d’abattage d’arbres de ce parc et augmenter les revenus des paysans qui exploitent les arbres.
Selon les responsables de ce projet, cinq ans après son lancement, les premiers résultats révèlent que les populations riveraines du parc s’intéressent davantage aux arbres plantés dans le cadre de du projet EcoMakala qu’à ceux du parc.
Depuis 2007, WWF (Fonds mondial pour la nature) a réussi à planter 3 500 hectares d’arbres à croissance rapide alors qu’il ne visait que 2 000 hectares au lancement du projet. Ernest Ntumba, superviseur du projet EcoMakala au sein de WWF déclare:
« On a pu sélectionner les arbres à croissance rapide pour répondre rapidement aux problèmes d’énergie de la ville de Goma. Il y a déjà ce changement d’axe. La population veut maintenant utiliser les arbres plantés au lieu des arbres qu’ils allaient chercher dans le parc ».
Hormis l’abolition de la coupe abusive du bois, ce projet vise aussi à accroitre les revenus des paysans. WWF estime qu’avec une production intensive de la braise, le marché sera inondé avec comme conséquence positive la baisse du prix et le surplus de la production des paysans pourra être vendu dans d’autres villes.
« Aux alentours du parc des Virunga, la densité de population est énorme et elle est encore en croissance. Plus de 90% de cette population a besoin de charbon de bois pour pouvoir préparer à manger et se chauffer. Il n’y a cependant pas suffisamment de bois à brûler disponible. Les habitants se tournent donc vers les forêts protégées à l’intérieur du Parc National des Virunga », peut on lire sur le site web de WWF.
Les femmes qui se rendaient dans le parc pour exploiter la braise s’exposaient également aux menaces de viol de la part des miliciens. D’où l’intérêt du projet EcoMakala.
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