Un forum de haut niveau va se tenir du 10 au 11 octobre à Kinshasa sur la forêt et le changement climatique pour le développement en République démocratique du Congo. Son organisation est assurée notamment par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union européenne (UE), sous le haut patronage du Président de la République.
L’objectif de ces assises est de permettre aux dirigeants congolais et à la société civile de se mobiliser et de renforcer leurs connaissances sur le rôle que joue la forêt sur le changement climatique.
Il s’agit aussi mobiliser les partenaires au développement afin de coordonner leurs actions pour une participation financière effective.
La forêt, dans son ensemble, est un immense réservoir de biodiversité. Elle soutient l’agriculture, participe à la sécurité alimentaire, atténue les aléas climatiques. Mais au-delà des flux de carbone, les services rendus par les forêts sont multiples et primordiaux pour l’humanité.
Et avec ses 145 millions d’hectares des forêts tropicales, la RDC dispose d’un levier considérable pour participer à l’atténuation de ce changement climatique et bénéficier des financements internationaux.
Les forêts congolaises constituent également l’un des derniers poumons naturels de la planète. Les zones forestières du pays abritent un patrimoine animal et végétal exceptionnel. On y trouve près de dix mille espèces de plantes, dont trois mille trois cents propres à la RDC et plus de quarante espèces de mammifères.
Les forets constituent aussi, pour la population locale, une source de richesse qu’il faut protéger et développer. Ainsi près de 40 millions de la population congolaise dépendent directement de la forêt pour leur alimentation, leurs plantes médicinales ou leur approvisionnement en énergie.
Et la RDC a compris cet enjeu, notamment à travers sa participation active aux négociations climatiques et l’élaboration d’une stratégie REDD+ (Réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts et dans les pays en développement). Celle-ci vise à récompenser les pays forestiers qui réduisent la déforestation et la dégradation de leurs forêts.
«A cet égard, le pays est reconnue pour son leadership et souvent présenté comme modèle au niveau international avec à son actif des résultats probants qui doivent être davantage valorisés auprès des acteurs et leaders nationaux, et des partenaires au développement présents en République démocratique du Congo», indique un document publié par le Pnud dans le cadre des préparatifs de ce forum.
La lutte contre le changement climatique a été dressée au rang de priorité mondiale par la communauté internationale toute entière. C’est dans cet optique que l’Onu a décrété 2011, année internationale des forêts, parce que leur gestion a lien direct sur le réchauffement climatique.
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