L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), en collaboration avec ses partenaires, a organisé mardi 27 septembre, la septième édition de la Coalition pour la conservation au Congo (Coco Congo). Ces assises se sont focalisées essentiellement sur la protection des parcs nationaux et autres aires protégées du pays.
Les organisateurs de cette rencontre annuelle veulent motiver les partenaires de l’ICCN à appuyer les différents projets pour la réhabilitation et la conservation des aires protégées de la RDC. Il s’agit notamment des organisations suivantes:
-
la Banque moniale
-
l’Unesco
-
le Fonds mondial pour la nature (WWF)
-
la Conservation internationale
-
la Coopération technique allemande (GTZ).
A cette occasion, l’ADG de l’ICCN, Cosma Wilungula a rappelé les facteurs qui menacent les parcs nationaux, les réserves et domaines du pays:
-
le braconnage
-
l’occupation illégale
-
la recherche des terres arables
-
la croissance démographique
-
la contestation des limites par les leaders locaux
-
le manque du plan directeur d’aménagement du territoire national.
Par exemple, les gardes du parc national de la Maïko ont eu du mal à patrouiller pendant toute une année à cause des groupes armés.
Au parc national des Virunga, dix gardes ont été tués en 2010 et quinze autres en 2011.
«L’ingérence de plusieurs personnalités locales ne cesse d’alimenter l’insécurité dans ce site», a déclaré Cosma Wilungula, ajoutant que d’autres pertes en vie humaine ont été enregistrées dans la réserve des faunes à Okapi dans la Province Orientale.
A ce tableau déjà sombre viennent s’ajouter l’extraction minière, surtout au Katanga, et l’exploitation pétrolière dans certains sites du Nord-Kivu et dans la cuvette centrale.
Le travail de la conservation des aires protégées du pays attire de moins en moins les experts de haut niveau à cause de la modicité des salaires qui leur sont proposés. Ainsi, a poursuivi la même source, la direction technique de l’ICCN s’est vidée de tous ses cadres qui sont embauchés par d’autres projets.
L’ICCN a reconnu tout de même quelques efforts consentis pour la sauvegarde de ces patrimoines nationaux.
Il cite notamment l’implication des cours et tribunaux qui a permis le démantèlement d’un réseau dangereux des braconniers. La plus lourde des condamnations prononcées à ce sujet est celle de la peine capitale.
En outre, la collaboration entre l’ICCN et la Direction générale des migrations (DGM) a contribué à la promotion des activités touristiques en RDC, selon Cosma Wilungula.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- La Monuc achemine quatre bébés gorilles à Kasugho
- Goma: le diecteur de l’ICCN arrêté pour massacre de gorilles et destruction de la flore du parc
- Beni: 4 pisteurs de l’ICCN portés disparus dans le secteur Ruwenzori