Viols à Minova: Le gouvernement congolais et les institutions congolaises sont les premiers concernés, affirme Lambert Mende

Lambert Mende, ministre congolais de Médias, relation avec le parlement et nouvelle citoyenneté, lors d’un point de presse expliquant la suspension du quotidien “Le journal”. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les Nations unies ont lancé, le 27 mars dernier, un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour qu’il sanctionne les militaires congolais accusés de viols à Minova. Invité de Radio Okapi ce mercredi 3 avril, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, affirme que les autorités congolaises n’ont pas reçu d’ultimatum au sujet de ces viols. « Je voudrai que nous soyons clair sur le fait que le gouvernement congolais et toutes les institutions congolaises sont les premiers concernés par ces atteintes graves aux droits de nos concitoyens », déclare-t-il.

« Ces femmes violées à Minova ce sont nos femmes, nos sœurs, nos filles et personne ne peut s’imaginer à travers le monde souffrir plus que nous Congolais de ces humiliations inacceptables qui sont faites sur nos populations », poursuit Lambert Mende, assurant que des poursuites judiciaires sont en cours contre les présumés auteurs de ces viols.

« Il y a des arrestations, il y en aura au fur et à mesure des dénonciations. La justice ne fonctionne pas sur le rythme des médias ou des rumeurs », explique le ministre qui reconnaît tout de même qu’il a eu des retards dans les procédures judiciaires à cause de l’occupation de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, par les rebelles du M23 au moment des faits.

Lambert Mende est interrogé par Jeef Ngoy.

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