Le verdict est tombé vendredi 7 mars dernier dans l’affaire Procureur de la Cour Pénale Internationale contre Germain Katanga, ancien chef de la milice de la FRPI en Ituri.
Ce dernier a été reconnu coupable d’un crime contre l’humanité pour meurtre et de quatre crimes de guerre pour meurtre, attaque contre une population civile, destruction de biens et pillage. Ces crimes ont été commis le 24 février 2003 lors de l’attaque lancée par son groupe armé contre le village de Bogoro, à 25 km au Sud de Bunia.
Pour la CPI, l’ancien chef de la milice FRPI a servi d’intermédiaire entre les fournisseurs d’armes et les auteurs directs du massacre des villageois de Bogoro.
A Bunia, des réactions sont mitigées. Justice Plus, une ONG locale de défense des droits de l’homme salue ce verdict et souhaite que la peine qui sera prononcée contre Germain Katanga soit la plus forte possible. Cette ONG regrette le fait que Germain Katanga soit acquitté de crimes de viol, de celui de la réduction à l’esclavage sexuel ainsi que de celui de l’utilisation des enfants soldats.
Justice Plus pense que les juridictions nationales peuvent s’en occuper en traquant des complices et cela pour l’intérêt des victimes.
Cette position n’est pas partagée par la société civile de cette province. Jean Bosco Lalo, son coordonnateur ne comprend pas pourquoi la CPI a acquitté Mathieu Ngujolo et elle condamne aujourd’hui Germain Katanga, pourtant les deux chefs miliciens auraient été poursuivis pour des crimes similaires. Selon lui, c’est un jugement de fantaisie dont les raisons ne sont connues que par la seule Cour.
- Quelle lecture faire de cette décision de la CPI?
Invités:
- Me Guy Mushata, Chargé des programmes « Lutte contre l’impunité » au Centre international pour la justice transitionnelle.
- Me Juvenal Munubo, député national et analyste des questions juridiques
- Jean Bosco Lalo, coordonnateur de la société civile de L’Ituri
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