La santé de la maman, du nouveau-né et de l’enfant apparaît dans l’agenda de tous les pays comme une priorité. Lors du sommet mondial sur le développement tenu en juin 2012 à Rio de Janeiro (Brésil), les pays membres des Nations Unies ont adopté huit objectifs appelés objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Deux de ces objectifs ciblent spécifiquement la mère et l’enfant à savoir la réduction de deux tiers de la mortalité infantile sur la période 1990-2015 et de trois quarts, la mortalité maternelle sur la même période.
En RDC, les indicateurs de santé maternelle néonatale et de l’enfant sont restés préoccupants. Il est vrai que de nombreux efforts ont été consentis dans ce secteur, mais le taux de mortalité maternelle dans le pays demeure élevé. Et parmi les causes de cette situation, on note entre autres une insuffisance des accoucheuses de formation A1 dans les maternités. Conséquence : ce sont les infirmiers polyvalents de niveau A2 principalement, suivi des A3 qui assurent les accouchements.
Alors que l’assemblée mondiale de 2005 a désigné la sage femme comme ressource humaine clé pour atteindre les objectifs de la réduction de mortalité maternelle d’ici 2015, en RDC le profil de la sage femme ne correspond pas aux normes et standards internationaux en la matière.
Mais aussi l’accoucheuse du niveau supérieur, au profil proche des standards internationaux, est mal utilisé et non répertoriée au ministère de la Santé.
Au regard de cette situation, le fonds de Nations Unies pour la population (UNFPA) à travers son programme sage femme a multiplié des plaidoyers au niveau du ministère de l’enseignement pour l’adaptation de la formation aux standards de l’OMS et de la confédération internationale des sage femmes. Par ailleurs, l’appui technique et financier de l’UNFPA au ministère de l’enseignement supérieur a abouti à la révision du curriculum de formation des accoucheuses du niveau supérieur et à l’élaboration d’un programme de reconversion des infirmiers polyvalents en sages femmes.
Un autre point positif de cet appui financier de l’UNFPA est l’arrêté ministériel consacrant la création de l’option sage femme autonome de la formation de l’infirmier. Une disposition qui marque un tournant décisif pour la RDC dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.