Les Kinois consomment depuis un temps du poisson frais à moindre frais. Avec deux mille quatre cents francs congolais (2.6$US), ils peuvent se procurer un kilo du « Malangwa » importé. La même quantité de ce produit pêché dans nos eaux couterait le double ou le triple de ce prix.
Dans les chambres froides des expatriés, on trouve par exemple un kilo du poisson capitaine à 6000 Fc (6.5$US) contre 9 500 Fc (10.3 $US) chez les compatriotes. Celui du poisson Mosombo à 3 500 Fc (3.8 $US) contre 9 500 Fc (10.3 $US) chez les producteurs locaux.
Généralement, le poisson local coûte moins cher que celui importé. Mais depuis un certain temps, c’est le contraire qui est constaté dans les marchés de Kinshasa.
Selon Michel Somwe, analyste économique, cette situation est due à l’arrivée récente dans le domaine de pêche de nouveaux opérateurs expatriés. Certains se sont lancés dans la pêche industrielle à Muanda, et d’autres, dans l’élevage des poissons.
« Il peut y avoir des aspects spéculatifs mais c’est plutôt une question de l’échelle minimum d’efficacité d’un investissement. Lorsque vous produisez plus facilement, abondamment, vous parvenez à niveau où vous faites du bénéfice majeur en minimisant vos prix », a expliqué Michel Somwe.
Au regard de cette hypothèse, il a indiqué qu’il est normal que les produits de la pêche industrielle coûtent moins cher que ceux de la pêche artisanale.
Si l’arrivée des capitaux étrangers dans l’économie congolaise est logique, l’état congolais devrait mettre en place une politique qui puisse aussi protéger les nationaux, a averti Michel Somwe.
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